A Bria dans la Haute Kotto (centre-est) de la RCA, l’administration de l’Etat se remet progressivement en place après la crise qui a secoué le pays.
Les cadres affectés à la direction régionale sanitaire n°5 viennent de prendre. Le Directeur de la Région Sanitaire N°5, le Chef de la préfecture sanitaire de la Haute Kotto et le Médecin chef de l’hôpital régional et universitaire sont à leur poste.
Sur le plan éducation, l’Inspecteur d’académie du centre-est, Victor Soumaï, multiplie ses missions à Bria. Objectif, s’assurer de la reprise effective des cours dans sa zone de juridiction.
Nombreux services déconcentrés de l’Etat ont repris leurs activités. Les départements des affaires sociales, de la jeunesse et des sports, les cadastres, les mines, l’éducation, la santé, la mairie, etc.… sont fonctionnels.
La population de Bria se réjouit du retour progressif des fonctionnaires dans la ville ; un retour qui les rassure et leur redonne confiance.
A Sibut, l’Association pour l’Information de l’Education et la Communication sur la Protection de l’Environnement (AIECPE) a initié dans la région un projet d’installation de dix (10) espaces féminins. Les villages Ngréko, Lokpa1, Ngoumbélé, Mandja-Otto, Kanga-Motémba, Kènè, Métho et Bala sont retenus pour l’exécution de ce projet.
Selon Firmin Gérard Allé, coordonateur de l’ONG AIECPE, « la première phase consiste en la construction de dix (10) foyers. Chaque foyer sera équipé d’un moulin à manioc, un moulin à arachide et une décortiqueuse ». Ces actions humanitaires visent à améliorer les souffrances des femmes dans les activités commerciales et agricoles.
Les travaux de construction de ces espaces féminins ont été réalisés à un (1) million de francs CFA, grâce à l’appui financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en Centrafrique.
Cependant à Bangui, le comité de désarmement volontaire est pied d’œuvre pour la récupération des armes et munitions de guerre dissimulées dans les quartiers et les périphéries de Bangui. De nombreuses munitions d’armes lourdes ont été rendues volontairement ce jeudi au quartier Kaka Mangoulou à la cité jean 23 dans le 4e arrondissement. Ces munitions sont composées de vingt une (21) balles de mortier 180, quatre (4) missiles sol-sol, huit (8) mortiers 80 et un (1) mortier 60 et remises au comité de Désarmement Volontaire dudit Arrondissement.
Pour Nicaise Karnou Samedi, président national du désarmement volontaire, ce résultat est le facteur d’une campagne de sensibilisation menée dans cet arrondissement, « Il faut que la jeunesse s’implique fortement dans ce processus de désarmement volontaire afin que nous puissions récupérer toutes les armes. Je pense qu’il y a beaucoup d’armes et de munitions à récupérer. Je continuerais de sensibiliser la population pour qu’avant la fin d’année nos villes soient libérées ».
Obed Josué Féndangba, chef du quartier Kaka Mangoulou, précise que le ramassage de ces engins de guerre a lieu derrière la colline de Bas Oubangui. Il sollicite davantage l’implication de sa population pour la réussite de ce processus, « Les moments que nous traversons sont très sensibles. La population devra doubler de vigilance et assurer elle-même sa sécurité en s’appuyant les forces de l’ordre et de sécurité mais également sur le comité national de désarmement volontaire dans le ramassage des armes et munitions de guerre ».
Ces munitions vont être présentées au chef d’Etat de transition, Michel Djotodia, avant d’être stockées au Camp de Roux.