Début de solution à Bossangoa, mais beaucoup reste à faire selon l’UNFPA

Début de solution à Bossangoa, mais beaucoup reste à faire selon l’UNFPA

Bientôt un ouf de soulagement pour la population de Bossangoa. L’effectif des hommes de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) qui doivent assurer la sécurité dans cette ville, est revu à la hausse. Deux cents (200) éléments de la FOMAC, ceux des Forces Armées Centrafricaine (FACA), la gendarmerie et la police vont être aussi déployés dans la ville. Cette annonce été faite par Cyriaque Gonda, Représentant de la préfecture de l’Ouham au Conseiller National de Transition (CNT), à la suite d’une mission effectuée dans sa zone le 14 octobre dernier, en compagnie du Premier ministre de transition, Nicolas Tiangaye. Cyriaque Gonda précise qu’un colonel de l’armée régulière doit désormais assurer le commandement en chef de la région militaire de Bossangoa :  « Le commandement en chef de la région militaire de Bossangoa par le général Yaya de la Séléka n’était pas admissible. Il ne parlait pas le Sango (langue nationale). Alors, nous avons demandé qu’il soit immédiatement relevé. Le Premier ministre s’est organisé à ce qu’on ait un colonel de l’armée nommé pour le remplacer, le colonel Yacoub. Nous avons obtenu l’augmentation de la FOMAC jusqu’à deux cents (200) éléments, le déploiement des FACA, des gendarmes et des policiers dans leurs locaux. Ils doivent partir d’ici mardi. Dès que ces hommes seront sur le terrain, nous allons évaluer les dégâts qui ont été commis et nous procéderons à la réinstallation des gens qui se sont refugiés dans les écoles et à l’évêché dans leurs foyers respectifs, pour éviter les cas d’épidémie comme le choléra ».
Cyriaque Gonda affirme par ailleurs que des actions militaires concertées seront menées en vue de la reprise des activités à Bossangoa. « Dès que les forces de défense seront sur place, nous arriverons à donner une sécurité à la population avant que la population ne sorte des lieux de refuge. Les éléments Séléka seront cantonnés vers l’aéroport en vue de leur désarmement. A partir de ce moment, nous allons créer des conditions de réconciliation pour qu’il n’y ait plus de suspicion entre musulmans et chrétiens ».
La mission envisage se rendre dans les préfectures de l’Ouham-Pendé, la Nana Mambéré et la Lobaye. Objectif, s’imprégner des conditions de vie des populations après les événements malheureux survenus dans ces régions.
Entretemps, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) s’est rendu vendredi dernier dans les villes de Bossangoa et Kaga Bandoro au nord du pays. Une descente organisée par les directeurs chargés des secours d’urgence des agences onusiennes. De retour samedi à Bangui, Mabingué Ngom, directeur général du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a relaté à la presse la situation humanitaire dramatique. « Plus de un million six cent personnes ont besoin d’assistance humanitaire. Les femmes constituent la frange la plus importante de cette population. Nous nous sommes rendu-compte que dans certaines régions, nous assistons à des violences assez sévères sur les femmes et les ¾ de ces violences portent sur les viols et nous pensons que cela demande une attention particulière de la communauté internationale. Nous pensons qu’ensemble, nous devrions faire en sorte qu’aucune de ces violences ne reste impunies ».
Pour un retour à la normale dans le pays, Mabingué Ngom invite la population centrafricaine à une cohésion sociale. « Nous essayons de répondre à la situation d’urgence mais nous essayons également de nous assurer, que les besoins fondamentaux de base des populations et des femmes en particulier, soient au centre de nos préoccupations. Je voudrais insister sur le rôle de la société centrafricaine, l’importance de la cohésion sociale, le retour à la paix, à la sécurité et à la stabilité sans lesquels, on ne peut assurer un développement dans ce pays. En regardant la carte des indicateurs aujourd’hui, la Centrafrique se trouve pratiquement au bas. Nous devons, ensemble, la communauté internationale, les populations centrafricaines, le système des Nations Unies et nos partenaires non gouvernementaux, faire en sorte que nous puissions relever les indicateurs ».
Au terme de cette visite en RCA, les directeurs chargés des secours d’urgence des agences des nations Unies s’engagent pour l’amélioration de la situation humanitaire dans le pays.