Renforcement de l’autorité de l’Etat dans les provinces alors que plus de 60.000 personnes contraintes à l’asile

Renforcement de l’autorité de l’Etat dans les provinces alors que plus de 60.000 personnes contraintes à l’asile

Trois mois après l’installation de la préfète de Kémo, les éléments de la gendarmerie ont regagné ce lundi leurs bases à Damara et à Sibut. Une réinstallation accueillie avec joie par les populations, comme le souligne cet habitant de Sibut. « C’est une joie de revoir les gendarmes. Nous avons beaucoup souffert dans la localité et s’il faut collaborer, nous sommes prêts  ».
La mission se dirige ce mardi à Mbaïki dans la Lobaye pour le même but.
Toujours à Sibut dans la Kémo, la population pourra désormais faire recours à la police. Le nouveau commissaire de police de la ville ainsi que ses éléments ont pris fonction lundi. Leur réinstallation a été faite par le Directeur général de cette institution, Alain Victoire Nabeza. Une reprise saluée par la population locale, a-t-il déclaré, « La population nous a accueillie avec satisfaction. Le policier doit vivre avec la population, être toujours avec elle. Le policier agisse avec professionnalisme pour gagner la confiance de cette population ».
A en croire Alain Victoire Nabeza en dépit des difficultés, la police doit être toujours proche de la population. « Une équipe a été formée avec les éléments, il y a l’armement, ce n’est pas encore ça mais il va falloir que nous démarrions avec ce que nous avons comme moyens de bord » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le bilan de la situation humanitaire en Centrafrique reste préoccupant, d’après la lecture faite par les directeurs des agences des Nations Unies chargés des secours d’urgence.
Madame Liz Ahua, directrice générale de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), après la visite des directeurs chargés des secours d’urgence des Nations Unies en Centrafrique, notamment Bossangoa et Kaga Bandoro au nord du pays, a chiffré à plus de 60.000 le nombre de personnes refugiées. 
Mme Liz Ahua a montré que le chiffre est alarmant. « Il existe des refugiés centrafricains dans les pays limitrophes. Pour ce qui est de cette crise, c’est 64.000 personnes qui ont pris la route d’asile, la plupart d’eux, 42.000 sont en République Démocratique du Congo. Le reste se trouve au Tchad, en République du Congo et au Cameroun. Mais avant cette crise, il y avait déjà plus de 200.000 centrafricains qui étaient éparpillés dans ces pays ; environ 80.000 personnes étaient au Cameroun ».
La directrice générale de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés a précisé par ailleurs que deux raisons sou tendent la suspension des activités du HCR dans la localité de Paoua dans l’Ouham Péndé. « Selon les informations, il y a eu des attaques dans les localités là où le HCR travaillait, précisément à Nana Baria, à BéKaï, à Balbessa. Le HCR a été obligé de suspendre momentanément ces opérations. La situation s’est beaucoup normalisée, le  personnel est instruit pour qu’il regagne aussitôt Paoua ».
La visite des directeurs chargés des secours d’urgence des agences des nations Unies, les a conduits Vendredi dernier dans les villes de Bossangoa et de Kaga Bandoro dans le Nord du pays.