Une attaque armée fait dix morts dans la Lobaye, le BINUCA réclame les élections d’ici 2015

Une attaque armée fait dix morts dans la Lobaye, le BINUCA réclame les élections d’ici 2015

Dans la Lobaye, une attaque criminelle s’est produite dans la nuit de samedi à dimanche dans un campement d’éleveurs peulhs bororos. L’attaque s’est produite près du village Bimon, situé à 35 Km de Bangui sur l’axe Mbaïki. Le bilan de cette attaque armée fait état de quatre personnes tuées, une grièvement blessée et dix (10) bœufs emportés.
Selon les informations rapportées par les parents des victimes, cette attaque est la première du genre. Face à l’insécurité grandissante qui s’étend dans les régions en Centrafrique, El Hadj Ousmane Aliou, chargé des relations extérieures de l’Association pour l’Intégration et le Développement Social des Peulhs de Centrafrique (AIDSPC), demande aux autorités du pays de prendre leurs responsabilités. « Nous avons reçu dimanche un appel téléphonique du chef de campement, El Hadj Abdoulaye Bobo, nous notifiant l’attaque de son campement par des hommes armés non identifiés. Au cours de cette opération, il y a eu quatre morts, un blessé grave et une perte de dix bovins emportés par ces malfrats. Nous demandons pour la seconde fois au gouvernement de transition de veiller à la sécurité des éleveurs peulhs bororos, exposés aux multiples attaques des hommes armés ».
Par ailleurs, Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, le Général Babacar Gaye, a rappelé vendredi dernier aux autorités centrafricaines, le respect de la durée précise de la transition qui devra être de 18 mois. Le chef du Bureau Intégré des Nations unies en Centrafrique s’est focalisé sur la Résolution 2121 du 10 octobre 2013 du Conseil de Sécurité de l’ONU, « Le Conseil se détermine clairement sur la durée de la transition en disant que cette transition a commencé le 18 août 2013, et qu’elle doit aboutir à l’organisation des élections présidentielles, législatives libres, justes et transparentes, 18 mois après le début de la période de transition ».
En ce qui concerne les prochaines élections en République Centrafricaine, Babacar Gaye atteste que le processus ne peut être déclenché qu’à la publication du Code Electoral. « Le Conseil de sécurité, en cette résolution, donne son mandat au BINUCA, le Bureau des Nations unies pour la consolidation de la paix en RCA. C’est d’abord un mandat d’appui à la mise en œuvre du processus de transition. A cet égard nous avons clairement le mandat de faciliter la mise en œuvre du processus électoral en vue d’appuyer les élections. Dès que nous aurons la promulgation du Code Electoral et l’Agence Nationale des Elections (ANE), installées et opérants sur le terrain, une mission d’évaluation des besoins sera envoyée à New York, et nous pourrons commencer à lancer le train des élections ».
Mais il faut dire que les Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Centrafrique restent encore divisées sur les raisons du retard dans la signature de ce Code Electoral.