Au moins 3500 enfants enrôlés dans les groupes armés en RCA

Au moins 3500 enfants enrôlés dans les groupes armés en RCA

Ted Chaiban, Directeur général du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a déclaré que 3500 enfants sont enrôlés dans les groupes armés en République Centrafricaine. Il a fait cette déclaration la semaine dernière, à l’issue de la visite en République Centrafricaine des directeurs chargés des secours d’urgence des agences des Nations Unies. « L’UNICEF estime qu’il a environ 3500 enfants, associés aux différents groupes militaires. Ces enfants n’ont aucune place là où ils sont. Ils devraient être chez eux ou encore à l’école. Depuis le début de l’année, il y a eu le retour de 152 enfants associés aux différents groupes armés y compris Séléka. Ils sont dans des centres de transit. L’UNICEF essaie d’identifier leurs familles pour pouvoir les réinsérer et faire en sorte que les 3500 enfants retrouvent leur cercle familial ».
Selon Ted Chaiban, l’enfant doit être à l’école. Or aujourd’hui, la situation sécuritaire est loin de favoriser la réouverture des classes. « L’enfant n’a aucune place au sein d’un groupe armé, l’enfant doit être à l’école. Et pour que les enfants puissent retourner à l’école, il faut qu’ils aient ce sentiment de sécurité. La plus grande contrainte, les enfants ne sont pas sûrs de la sécurité sur le chemin de l’école. Il est essentiel que les différents groupes armés s’éloignent des écoles ».
A propos de la sécurité en Centrafrique, Anicet George Doléguélé, président du parti « Union pour le Renouveau Centrafricain » URCA, précise que la prise de position des chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) est saluée par les centrafricains. Il s’agit des conclusions du 5e sommet extraordinaire de la CEEAC, consacrée à la crise centrafricaine, tenu le lundi 21 octobre 2013 à N’djamena au Tchad. « Pour mettre fin à la violence dans ce pays, il faut l’arrêter avec les moyens nécessaires. Il n’y a pas de dialogue pour ces brigands qui brutalisent les populations et brûlent les villages. Je suis content que les chefs d’Etat de la CEEAC aient pris cette décision ». 
Pendant ce temps, des cris de détresse sont émis dans la Lobaye. A Gadzi, la population  de cette sous préfecture se dit dépassée par les exactions commises par les éléments de l’ex-coalition Séléka. Ces hommes en armes terrorisent la population, volent, braquent et violent.
La population demande aux autorités centrafricaines de dépêcher une équipe de la FOMAC pour rétablir la paix et la sécurité dans la région. « Tous les éléments de la Séléka désarmés à Bangui ont trouvé refuge dans la sous préfecture de Gadzi. Ils ont commis trop de forfaits. Ils ont pillé des maisons, voler des cabris et emporté tout ce que les habitants ont produit comme vivres. Nous demandons au ministre de l’Intérieur de nous envoyer d’urgence une équipe pour désamorcer la crise. L’ONG Médecins Sans Frontières, installée à Gadzi, s’est retirée au village Ndjomo, situé à 15 Km. Ce qui rend le parcours difficile pour les parents des malades ».
Toujours dans la Lobaye, les habitants de Bangui Bouchia et ses environs lancent un SOS aux organisations humanitaires en Centrafrique. Les derniers évènements, du 3 au 4 octobre dernier survenus dans cette localité, ont fait plus de 7000 déplacés. En brousse, ces personnes sont exposées à toutes les maladies, dont le paludisme, la fièvre typhoïde, la gale.