Emmanuel Moncada, directeur chargés des secours d’urgence des agences des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), trouve que la sécurité reste la condition sine qua none pour un retour à la normale en Centrafrique. La réalisation des activités dans tous les domaines ne pourra être effective que si la paix et la sécurité règnent sur l’ensemble du territoire national. Emmanuel Moncada a fait cette analyse lors la visite des directeurs chargés des secours d’urgence des agences des Nations Unies en République Centrafricaine. « Aujourd’hui, nous sommes en face d’une situation humanitaire sans précédent. La situation dont nous avons été témoin à Bossangoa, semble cristalliser tous les problèmes traversés à l’heure actuelle. Il est essentiel que, le plus rapidement possible, il y ait un climat de confiance entre toutes les communautés ; que l’accès à toutes les zones affectées par la crise soit garanti. Qu’il y ait la protection, la sécurité et qu’on revienne à un climat de paix. L’aide que nous pouvons apporter en terme de semences et de petits outils n’est que ponctuelle. C’est juste la première pierre à la reconstruction de l’édifice. Avec tous les partenaires, nous visons à sauver des vies humaines, mais nous cherchons également à reconstruire le pays à court, moyen et long terme ».
L’administration centrafricaine n’est pas épargnée par le coup de force du 24 mars dernier. Le personnel soignant de l’hôpital du district de Mbaïki dans la Lobaye crie au secours. Le centre hospitalier n’arrive pas à se remettre sur les rails. Les pillages et les actes de sabotages enregistrés lors du dernier changement politique sont à l’origine. Pour Pascal Soreu-Simi, infirmier à l’hôpital du district de Mbaïki, il est difficile pour le personnel d’assurer des soins de qualité aux patients, le cas du service de la chirurgie. Il demande au gouvernement centrafricain de voler au secours de cette formation sanitaire. « Nous avons de sérieux problèmes pour travailler au niveau de la chirurgie. Pendant les évènements du 24mars dernier, nous avons perdu beaucoup de matériels chirurgicaux. Les lits ne disposent plus de matelas, difficile d’hospitaliser les malades. Même pour mettre un plâtre, nous évacuons le malade au niveau de Bangui ».
Et pour secourir les victimes de la crise sociopolitique centrafricaine, la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, a remis ce jeudi à la Croix Rouge centrafricaine à Bangui, des vivres, des non vivres et un véhicule 4×4. Le montant de cette aide s’élève à cent (100) millions de Fr CFA. La remise de ces dons s’est déroulée au siège de la Croix Rouge, en présence de Chantal Djotodia, ainsi que certaines personnalités du pays. Un geste salué par le président de la Croix Rouge centrafricaine Antoine Mbao-Mbongo.
« L’appel que nous avons lancé aux personnes de bonne foi et l’appel du gouvernement aux partenaires extérieurs ont été suivi et les effets sont positifs. C’est un honneur pour les volontaires de la Croix Rouge qui se sont toujours déployés sur le terrain afin d’alléger les souffrances des victimes en Centrafrique ».