Une mission conjointe des agences du système des Nations Unies est arrivée ce dimanche à Bouar dans la Nana Mambéré. Il s’agit d’une vingtaine de personnes issues notamment du Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA), du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), du Haut Commissariat pour les Réfugiées (HCR), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et l’Organisation des Nations Unies pour la Population (UNFPA). La mission est conduite par Bob Mc Karthy.
L’objectif consiste à évaluer la situation sécuritaire dans la ville afin de permettre le retour du personnel de ces agences, évacué au lendemain des évènements du samedi 26 octobre 2013. « Nous sommes à Bouar pour nous rendre compte de la situation sécuritaire et nous rassurer que nous pouvons le plus vite retourner dans la ville. En ce qui me concerne, je pense que nous pouvons déjà reprendre nos activités », explique Bob Mc Karthy.
Le retour du personnel des agences onusiennes est salué par la population qui a trouvé refuge en la cathédrale Marie Mère de l’Eglise, au grand séminaire Saint Laurent et à la Yolé. La population estime que cette présence est un facteur de retour à la normale après ce moment apocalyptique qu’elle a connue. « Si ces ONG humanitaires cherchent à revenir dans la ville, c’est une fierté. C’est dire peut-être que nous pouvons avoir la sécurité ».
Du côté des autorités administratives, locales et militaires, des actions sont aussi multipliées en vue de rétablir la sécurité dans la ville. Augustin Yangana-Yaoté, préfet de la Nana Mambéré, rassure que des patrouilles militaires régulières sont organisées par la Force Multinationale d’Afrique Centrale (Fomac) dans le but de garantir la sécurité. A cela s’ajoutent les sensibilisations aux fins d’amener les déplacés internes à regagner leurs habitations. « La FOMAC a renforcé ses rangs et mène régulièrement des patrouilles à Bouar et ses environs en collaboration avec la Force Nouvelle (ex-Séléka). Nous avons tenu plusieurs réunions pour sensibiliser, conscientiser et encourager la population à regagner leurs domiciles. Les résultats sont de mieux en mieux ce à quoi nous nous attendions », déclare-t-il à radio Ndeke-Luka.
Les humanitaires vont remettre des kits de soins à l’hôpital préfectoral pour un appui à la population en détresse. Un calme précaire règne depuis ces derniers temps à Bouar. Les personnes qui ont trouvé refuge en la cathédrale commencent déjà à regagner leur domicile.