Environ 200 militaires tchadiens de la Force Multinationale d’Afrique Centrale (FOMAC) sont en fin de mission ce lundi 26 décembre 2013. Ces éléments faisaient partie des soldats de la FOMAC déployés dans le pays. Ils doivent regagner leur pays d’origine, le Tchad, après 15 mois d’intervention en Centrafrique. Ces militaires ont été décorés au camp de la FOMAC basée à M’Poko à Bangui ; une médaille commémorative de la CEEAC à l’occasion de la cérémonie de leur désengagement.
Dans la chaîne, environ 500 militaires congolais ont quitté Brazzaville dimanche 1er décembre 2013 pour rejoindre la Mission de Soutien au Centrafrique (MISCA), la force de l’Union Africaine déjà déployée à Bangui. Leur objectif est d’aider au rétablissement de l’ordre en Centrafrique avec l’appui de l’armée française, dont certains éléments sont déjà sur place dans la capitale.
Les militaires ont embarqué peu avant 10h 00, heure locale, dans un Iliouchine orné du drapeau congolais pour rejoindre la MISCA formée des hommes des contingents de la région d’Afrique.
Selon l’Etat-major congolais, la mission de ces 500 militaires se résume à six mois maximum. Les éléments auront pour tâches, de pacifier la RCA en proie à l’insécurité et au chaos depuis le coup de force du 24 mars dernier, ayant porté au pouvoir le président Michel Djotodia.
Paris s’apprête également à envoyer des soldats pour intervenir en Centrafrique dès que l’ONU aura cette semaine, donné son feu vert. Ces militaires doivent intervenir dans le cadre d’un soutien aux soldats sous conduite de l’Union Africaine.
Plus de 200 soldats français sont à Bangui depuis le week-end dernier. Leur nombre porte à « plus de 600 », l’effectif des militaires français dans la ville avant le lancement de l’opération de rétablissement de l’ordre dans le pays, a indiqué dimanche 1er décembre le Ministère français de la défense, Jean Yves Le Drian. Le détachement déployé à l’aéroport Bangui M’Poko est composé de spécialistes de transmission et du service des essences. Ce déploiement a été réalisé en préparation « à un éventuel renforcement du dispositif à Bangui, comme l’a souhaité le président de la République », précise l’Etat-major de l’armée française.
A propos de la situation en Centrafrique, l’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, a pressé les Nations Unies, ce lundi 2 décembre 2013, à agir urgemment en RCA et à autoriser l’intervention « d’une robuste force de maintien de la paix », afin d’endiguer la vague de violences qui submerge le pays.
Le conseil de sécurité de l’ONU doit approuver cette semaine une résolution française qui vise à renforcer la force de stabilisation africaine, mais Amnesty International estime qu’une réponse encore plus solide doit être apportée.
« Si le Conseil de sécurité n’agit pas maintenant pour endiguer le cycle horrible des violences en République centrafricaine, cet échec pèsera lourdement sur la communauté internationale pendant les années à venir », a averti Salil Shetty, Secrétaire général d’Amnesty International.