Radio Ndeke Luka informe les Centrafricains

Dès 8 heures retrouvez ce lundi l’équipe de Radio Ndeke Luka pour une antenne spéciale jusqu’à 14h. Infos, invités, directs, témoignages et messages de réconfort des auditeurs à leur famille. Radio Ndeke Luka, la radio de la paix au service des Centrafricains.

 

En Centrafrique, l’Unicef fait état de 480 000 déplacés dans tout le pays. et 40 à 50 000 à Bangui – qui sont surtout des femmes et des enfants qui manquent de tout. Ce déplacement massif s’est vérifié depuis les attaques des derniers jours sur la ville de Bangui. Il fait état de blessés par balles ou par armes blanches qui ont besoin de soins et d’une assistance humanitaire.

Cependant à Fatima,  dans le 6e situé au sud de Bangui la nuit a été calme. Certaines personnes qui ont fuit leurs domiciles commencent à rentrer chez elles. Les jeunes se rassemblent en petits groupes pour échanger sur la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans le pays. Toutefois, un climat de peur règne toujours dans le secteur, suite aux rumeurs d’éventuelles représailles des ex éléments de Séléka.

A Pétévo toujours dans le 6e arrondissement de nombreux commerces ont rouvert. Les militaires français et les éléments de la FOMAC sillonnent toujours le secteur. Jusque là il n’y a pas de transports, seuls les véhicules des agences onusiennes,  de la Croix-Rouge et les ambulances circulent sur l’avenue CEMAC.

A Boy-Rabe dans le 4e arrondissement de Bangui, le secteur est pratiquement désert. La majorité de la population s’est réfugiée au Monastère et à l’Eglise Saint Bernard. Ces sites sont depuis hier sous contrôle des éléments de la Misca. Et il est difficile de trouver de la nourriture car les marchés ne sont pas opérationnels.

Et puis,  au camp des Castors dans le 3ème certains commerces ont repris leurs activités. Les églises ont ouvert leurs portes ce dimanche mais les fidèles ne sont pas venus nombreux. Les éléments de l’ex Séléka circulent toujours dans ce quartier.

Hier, la grande plainte des habitants et de celle de la majorité des habitants de Bangui, c’est qu’il est difficile de trouver à manger. Quelques commerçants courageux du coin avait ouvert leur boutique, juste le temps de vendre un peu à la population notamment des produits pour le petit déjeuner, des produits de première nécessité (savon sel, sucre, riz, pain…). D’autres femmes arrivent à frire des beignets, à préparer la bouillie et autres repas rapides qui sont au fur et à mesure achetés, et gare aux retardataires.

Du coup le prix de certains produits ont presque triplé. Vers le pk12, un habitant témoigne que le sachet de sucre vendu à 100f cfa se vend en ce moment à 300f cfa. Les quantités des produits sont réduites et se vendent plus chers.

A propos de l’arrivée des éléments français, plusieurs convois en provenance du Cameroun ont traversé la ville de Bouar hier en fin de matinée. Une partie de ces convois se dirigerait vers Bangui, une seconde vers Bossangoa et une troisième resterait à Bouar. La population de Bouar est sortie nombreuse pour applaudir le passage de ces éléments français.