La représentante du Secrétaire Général de l’ONU en Centrafrique, Mme Sahle-Work Zewde, a recommandé le 17 mars 2010 à la Commission électorale indépendante (CEI) un report des élections présidentielles et législatives prévues le 25 avril.
Selon nos informations, la rencontre avec la CEI s’est déroulée le 17 mars à Bangui. Elle a réuni d’une part la communauté internationale, d’autre part le bureau de la CEI.
Par la communauté internationale, il faut comprendre le Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) et les pays membres du conseil de sécurité de l’ONU, représentés au niveau des ambassades de Bangui. Il s’agissait des Etats-Unis, la France et la Chine. A ce groupe s’était joint des organismes tels que l’Union Européenne, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD). Ce comité de suivi était piloté par la représentante spéciale du Secrétaire Général de l’ONU, Mme Sahle-Work Zewdé
Les arguments développés par ce comité à cette rencontre avec la CEI ont été que techniquement, la préparation des élections a accusé un retard : les listes électorales n’ont pas été prêtes, et il n’a pas été encore question de la révision de ces mêmes listes qui devrait nécessairement suivre. Autre argument de taille, le DDR, l’opération de désarmement, démobilisation et réinsertion a enregistré des difficultés dans son déroulement. Or des élections apaisées supposeraient la fin du DDR.
On a ignoré quelle suite la CEI a donné à ce qui a été, qu’une recommandation des partenaires au développement de la République centrafricaine. Recommandation pour que les élections soient reportées.
Cette recommandation a rejoint les déclarations des candidats à la présidentielle tels que Martin Ziguélé, Marie Reine Hassen. Ils ont réclamé un report pour les mêmes raisons. Tout comme le collectif des forces du changement qui avait publié une déclaration similaire.
Seuls le président Bozizé et l’ex-président Patassé, se sont dit prêts à aller aux élections le 25 avril 2010.