Centrafrique : Qui sera le président de la transition

Centrafrique : Qui sera le président de la transition

Les conseillers nationaux élisent ce lundi 20 janvier 2014, le nouveau président centrafricain de transition. Les 135 conseillers, qui siègent au Conseil National de Transition, sont appelés à faire un choix parmi les huit (8) candidatures retenues sur les vingt quatre (24) soumises à leur examen. Le nouveau chef d’Etat a la lourde tâche de mettre fin à l’insécurité et à l’instabilité en République Centrafricaine.

Par ailleurs, les violences se sont multipliées ces derniers jours surtout dans les villes de province situées au nord et à l’ouest du pays. « Il y a des violences un peu partout, à Bouar, à Sibut, à Boali » affirme un officier de la Mission Internationale de Soutien au Centrafrique (MISCA). Cette source militaire ajoute que « les gens sont dans une situation de désespoir, nous essayons de faire ce que nous pouvons, mais on ne peut pas mettre un militaire dans chaque maison ».

Ce dimanche dans le 3e arrondissement de Bangui, deux sujets musulmans ont été assassinés et brûlés dans la matinée au marché Sango. Le meurtre a été commis par des jeunes manifestants, en représailles des exactions perpétrées par les éléments de l’ex-coalition Séléka sur la population. Mme le maire du 3e arrondissement, Atayirou Bala Dodo a réagi suite à cet acte crapuleux. Pour elle, ce crime risque de compromettre les efforts de rétablissement de la sécurité et de la paix au Km 5. Elle appelle les centrafricains non musulmans à œuvrer pour la cessation des exactions afin de parvenir à une cohésion sociale.   

Les 4400 soldats de la MISCA et le 1600 français de la force Sangaris sont surtout présents à Bangui. Ces troupes ne sont par contre pas en mesure de se déployer à travers l’ensemble du pays.

Des renforts devraient être décidés ce lundi par l’Union européenne (UE) à Bruxelles. Les 28 pays de l’UE doivent normalement donner leur feu vert à l’envoi d’une force européenne de 500 hommes.

Par ailleurs le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a estimé que l’Europe ne doit « pas laisser la France seule » en Centrafrique.