RCA : Catherine Samba-Panza plaide pour les casques bleus

RCA : Catherine Samba-Panza plaide pour les casques bleus

La présidente de transition demande le déploiement des casques bleus dans le pays. Cette demande rendue officielle dans une interview accordée, mardi à la radio française RTL, suscite des réactions.
 
Catherine Samba-Panza estime que le dispositif actuel est insuffisant pour rétablir et assurer la sécurité des populations. Une position jugée salutaire par la plate forme religieuse. Pasteur Nicolas Guérékoyamé Gbangou, président de l’Alliance des Evangéliques en Centrafrique (AEC), déclare qu’« en plus de tous ces efforts de la communauté internationale, si les Nations Unies peuvent dans la mesure de leur possibilité transformer Sangaris et MISCA en force onusienne, ça va beaucoup plus donner la force à cette opération pour que très rapidement, on puisse arrêter le bain de sang en RCA, sécuriser les populations centrafricaines et permettre à chaque centrafricain de vaquer librement à ses occupations ».

Les partis politiques sont favorables au déploiement d’une mission de paix de l’ONU. Bertin Béa du KNK, le parti travailliste de l’ancien président déchu, François Bozizé, estime que la décision devrait être prise à l’unanimité. « … Je pense que le souci aujourd’hui c’est de ramener la sécurité, réaffirmer l’autorité de l’Etat, tout ce qui peut concourir à ce que la paix revienne, que les centrafricains puissent circuler en toute quiétude. Si tout ce qui est entreprise aujourd’hui peut contribuer à cela, nous soutenons entièrement une telle démarche » a-t-il expliqué.

L’ONU se dit favorable à l’envoi des Casques Bleus en Centrafrique. 10 000 soldats seront envoyés, a fait savoir l’ambassadeur français aux Nations Unies, Gérard Araud.
 
L’Union Africaine pense que la Mission Internationale de Soutien au Centrafrique (MISCA) doit rester en place pendant au moins un an, c’est-à-dire jusqu’en décembre prochain.

Dans le 5ème arrondissement de Bangui, la situation va de mal en pire depuis hier soir. Ce matin, les combats qui opposaient depuis 5 jours les « anti-balaka » à un groupe de musulmans armés, ont repris à Miskine. Selon les témoignages recueillis par RNL, les « anti-balaka » ont fortement attaqué les musulmans armés qui se sont vus obligés de battre en retraite jusqu’au niveau de la Mosquée centrale où ils se sont regroupés, sous la protection des éléments burundais et rwandais de la MISCA.
 
Ces derniers qui sentent leur communauté particulièrement visée, dénoncent la passivité et la complicité des éléments de l’opération Sangaris. Selon eux, les militaires français les abandonnent à la merci de l’ennemi. Leurs maisons qui se trouvant dans tout le secteur, depuis le pont de Miskine jusqu’à celui de Sayez-voir, sont conquises et  mises à plat par les « anti-balaka ».

Les pillages ne sont plus à compter. Les tirs à l’arme lourde et automatique se poursuivent dans le secteur. Les grenades sont devenues monnaie courante. L’immeuble de 4 étages situé sur le pont de Miskine et, qui était jusque-là la principale cible des « anti-balaka » est finalement récupéré par ces derniers.
 
Tous les petits commerces appartenant à des sujets musulmans sont systématiquement vandalisés.