David Brown déclare que l’élection de Catherine Samba-Panza, la nomination d’André Nzapayéké et la formation du gouvernement, offrent l’occasion d’une reconstruction et d’un retour à la normale entre les communautés chrétienne et musulmane.
La réhabilitation des Forces Armées Centrafricaines (FACA) est au programme de la prochaine rencontre sur la République Centrafricaine, le 1er février prochain. David Brown a rappelé aux professionnels des médias, la résolution 2127 du Conseil de sécurité de l’ONU, coparrainé par les Etats-Unis. Cette résolution établit un embargo sur les armes et prévoit le renforcement des capacités du Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA), en matière des Droits de l’Homme.
Le conseiller spécial a également montré que les Etats-Unis condamnent les attaques perpétrées par les anti-balaka et les ex-Séléka à Bangui et dans les provinces. David Brown a déploré le fait que certains dirigeants appuient les milices anti-balaka au lieu d’œuvrer pour la paix et la réconciliation nationale. Il a exhorté le président déchu François Bozizé-Yangouvonda et l’ancien ministre Séléka Noureddine Adam à sommer leurs combattants à cesser les hostilités.
Le diplomate américain affirme que les accords de Libreville n’ont pas clairement défini le profil de l’opposition centrafricaine. Selon lui, l’ex-opposition au régime de François Bozizé, n’a pas le droit de réclamer le poste de Premier ministre. David Brown a promis le renforcement des capacités de la MISCA et l’envoi d’une troupe d’environ 500 hommes de l’Union Européenne.
Mr Brown a condamné l’idée de la partition du pays, demandant fermement aux pays voisins de ne pas soutenir les différents groupes armés. Un accent particulier a été mis sur l’apport financier des Etats Unis qui s’élève à 60 millions de dollars soit 28.644.015.835 francs CFA, promis par le président Barack Obama le 10 décembre 2013.
40 millions de dollars soit 19.293.995.207 francs CFA sont prélevés par le département d’Etat américain et fournis au contingent de la MISCA. Ces financements, selon David Brown, ont permis d’établir le pont aérien de 850 soldats Burundais et 870 Rwandais.
La situation sécuritaire, humanitaire et sanitaire reste très préoccupante sur l’ensemble du territoire.
A Bangui, les deux mille personnes déplacées de la Mosquée Centrale vivent dans des conditions humanitaires et sanitaires déplorables. Ces déplacés manquent cruellement de nourritures, de matériels de couchage et n’ont pas accès aux soins médicaux. Leurs effets ont été pillés pendant les affrontements qui les ont opposé aux milices anti-balaka. C’est ce qu’a déclaré Ousmane Abakar, porte-parole de la jeunesse islamique de Centrafrique, joint au téléphone ce matin par RNL.
Et dans un communiqué de presse signé le 29 janvier 2014, les ressortissants de la préfecture de Kémo, située au centre du pays, expliquent que plus d’une cinquantaine de véhicules transportant des éléments lourdement armés, ont investi la ville de Sibut ces derniers jours. Ces combattants ne parlent ni français ni sango, la langue nationale. Ils excellent dans les exactions contre les populations civiles. D’après les informations, ces hommes armés jusqu’aux dents, seraient en progression vers Galafando, situé à plus d’une trentaine de kilomètre de la ville de Sibut. Selon le conseiller national de la Kémo, Marcelin Yoyo, la situation laisse croire que leur objectif serait la partition du pays. Il appelle les nouvelles autorités centrafricaines et la communauté internationale à vite agir.