L’image a marqué Léa Koyassoum-Ndoumta, la vice-présidente du Conseil National de Transition (CNT), ce samedi 9 février, à Boali : musulmans et chrétiens se saluent. « Malgré les images négatives que nous voyons, il y a quelques lueurs d’espoir », a-t-elle déclaré alors qu’elle se rendait au chevet des déplacés de la paroisse Saint Pierre de la ville en compagnie de l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga.
Le désir de quitter Boali reste cependant ardent chez la communauté musulmane, comme le dit une réfugiée, Alima Mohamed : « nous voulons partir parce que nous avons tout perdu. Nos maisons ont été pillées, certaines détruites. Nous n’avons plus de lits ni de nattes pour dormir ». En attendant un éventuel transfert, les conditions humanitaires restent à améliorer sur place.
Par ailleurs, Mgr Nzapalaïnga a clôturé sa visite dimanche par une messe à l’église catholique, le lieu de refuge de la communauté musulmane de Boali. Le prélat a compati avec la population de cette ville. « Les derniers évènements que les populations ont vécu m’ont marqué. J’ai aussi vu ce jeune prêtre et son diacre qui ont décidé d’ouvrir la porte de l’église pour accueillir tous les frères musulmans. Ce qui montre que nous pouvons cohabiter et que nous pouvons travailler ensemble », a-t-il déclaré.