Les forces internationales étrangères, notamment les responsables de la Mission Internationale de Soutien à la République Centrafricaine (MISCA) sous mandat de l’Union Africaine, ceux de l’opération militaire Sangaris, ont informé ce lundi les leaders religieux des actions qu’ils mènent en RCA pour le retour à la sécurité. Les forces étrangères se sont dites préoccupées par les violences qui se multiplient à Bangui et à l’intérieur du pays.
Le général Francisco Soriano de l’opération Sangaris a déclaré qu’il est difficile de « cantonner » ces Antibalaka à un endroit car il s’agit d’éléments isolés, sans structures.
Pour le général Martin Tumenta, de la MISCA, rien ne justifie aujourd’hui les affrontements intercommunautaires dans le pays. Il a souligné qu’il n’existe aucun pays au monde où il n’y a que des chrétiens ou des musulmans et qu’il faut réinventer le vivre ensemble entre ces deux communautés en RCA.
L’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga, a quant à lui, précisé que la milice Antibalaka n’est pas une organisation chrétienne.
Le Pasteur Anatole Banga, de l’Alliance des Evangéliques de Centrafrique (AEC), a rappelé les sanctions infligées à certains leaders religieux qui ont intégré cette milice armée.
L’Imam Oumar Kobine Layama a dénoncé le fait que le phénomène Séléka soit imputé à l’Islam. Il n’y a aucun lien entre Séléka et l’Islam qui est une religion, a-t-il fait savoir.
Des sœurs de l’église catholique et des pasteurs à l’Alliance Française de Bangui ont également pris part aux échanges.