Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a lancé mercredi un appel à la communauté internationale en faveur de Centrafrique.
« La communauté internationale n’a pas encore reconnu suffisamment la tragédie vécue par le peuple centrafricain, et elle n’a pas encore exprimé suffisamment la solidarité avec le peuple centrafricain », a estimé M. Guterres, lors d’une conférence de presse à Bangui, la capitale centrafricaine.
Le responsable onusien s’exprimait au terme d’une visite de deux jours dans en Centrafrique en proie à des violences meurtrières depuis l’année dernière.
« Mon appel, c’est que le monde reconnaisse que le Centrafrique doit être dans la première ligne des priorités pour la communauté internationale », a-t-il poursuivi. Il a averti que la crise centrafricaine pourrait, si elle perdurait, devenir « un facteur de déstabilisation régionale ».
Selon lui, le risque de nettoyage ethnique et religieux est également réel en Centrafrique.
Depuis le déclenchement de la crise centrafricaine le 10 décembre 2012, le pays compte actuellement 740.000 déplacés internes et 265.000 réfugies dans les pays voisins, pris en charge par le HCR.