Des tirs à l’arme lourde et l’arme automatique ont encore été entendus ce mercredi matin dans les quartiers situés dans la partie-nord de Bangui.
Les soldats tchadiens, arrivés mardi pour rapatrier leurs ressortissants, sont mis en cause.
Déjà, mardi après-midi, des détonations d’armes automatiques avaient été entendues dans les quartiers Gobongo, Combattant, et Galabadja.
Les tirs de ce mercredi matin ont d’abord secoué les quartiers Fouh et Gobongo tôt le matin avant de gagner, quelques heures plus tard, les autres secteurs. Il s’agissait d’un accrochage entre les militaires tchadiens en mission de rapatriement de leurs compatriotes et des éléments de la milice Antibalaka. Le bilan provisoire serait de plusieurs blessés parmi les civils, selon un habitant de Gobongo joint au téléphone par Radio Ndeke Luka.
La tension est montée d’un cran dans ces quartiers nord où des manifestants ont érigé des barrières sur plusieurs axes. Les forces africaines de la MISCA ont tenté de disperser les groupes de manifestants, alors que de nombreuses familles, en proie à la panique, fuyaient.
A Gobongo, la majorité de la population s’est repliée sur le site des déplacés de la paroisse Saint Jean de Galabadja. Aux quartiers Lipia 2 et 4, des maisons appartenant à des particuliers ont été détruites à l’arme lourde.
Mardi, des affrontements similaires avaient fait six morts et plusieurs blessés à Damara dans l’Ombella-M’Poko et à Bangui, la capitale.