Les compagnies aériennes qui desservent Bangui, la capitale de la République Centrafricaine (RCA), ont menacé jeudi de plier bagages si les conditions sécuritaires et environnementales n’y sont pas réunies.
Elles protestent contre la présence massive de déplacés internes sur le tarmac.
Elles ont exprimé leur préoccupation lors d’une réunion à laquelle participaient également des représentants de l’Agence pour sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), des ONG et des forces déployées dans le pays.
Ange-Christian Kossi-Mazouka, délégué du directeur général de l’ASECNA en Centrafrique, a rappelé que l’aéroport doit être un lieu sécurisé.
« Les compagnies aériennes nous ont saisis, leurs sièges leur demandent, s’il n’y a pas une nette amélioration au niveau de la sécurité, ils vont réviser leur position sur Bangui M’Poko », a-t-il dit. « L’avion du PAM, un Boeing 747, qui amène les vivres, si cet avion arrive à avoir un crash, voyez-vous le danger que nos frères courent ?» a-t-il demandé.
Il a suggéré d’éloigner les déplacés des abords de la piste d’atterrissage pour permettre aux vols de se poursuivre sans risques de heurts.