C’est un débat très attendu ce mardi à Paris. Les députés français vont décider de proroger ou non le mandat Sangaris en Centrafrique.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, va défendre le bilan de l’opération à l’Assemblée nationale et son intervention sera lue en même temps au Sénat par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
La consultation du Parlement est prévue par la Constitution française pour les opérations extérieures qui se prolongent au-delà de quatre mois.
Début décembre 2013, au lancement de l’opération Sangaris, le président François Hollande avait pourtant prédit une opération « rapide ». La réalité s’est avérée nettement plus complexe que prévu pour les 2 000 militaires déployés sur le terrain.
Les soldats français sont engagés depuis le 5 décembre dernier dans le pays aux côtés des troupes africaines sous mandat de l’Union africaine (UA) pour sécuriser le pays.
La semaine dernière, la présidente centrafricaine de la transition, Catherine Samba-Panza a demandé à la France de ne pas abandonner son pays, souhaitant que l’opération française se prolonge jusqu’aux élections prévues au plus tard en mars 2015.
Par ailleurs, une délégation de parlementaires français était ces derniers jours à Bangui.
Sur le terrain, la situation sécuritaire reste préoccupante. Des meurtres, des scènes de pillages et de destruction des biens privés se poursuivent, notamment dans la capitale.