L’Assemblée nationale et le Sénat français ont voté mardi, à une écrasante majorité, en faveur de la prolongation de l’opération militaire Sangaris déployée en Centrafrique depuis décembre 2013.
Les députés se sont prononcés par 428 voix pour, 14 contre et 21 abstentions, l’ensemble des groupes parlementaires ayant décidé de voter la prolongation, à l’issue d’un débat parfois tendu. Au Sénat, la prolongation a été adoptée par 328 voix contre 3.
«Nos efforts ont commencé à porter leurs fruits (…) l’embrasement a été évité», a plaidé avant le vote le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, reconnaissant cependant que « les difficultés » restaient « considérables » dans le pays.
Le chef du gouvernement a souligné que la France qui compte actuellement 1.600 hommes dans le pays ne devrait pas y rester seule. Paris doit y envoyer 400 soldats supplémentaires.
Il a émis l’espoir de voir l’Union européenne (UE) et les Nations unies joindre la France.
Les renforts européens pourraient être déployés à partir du mois prochain même si certains pays comme la Grande Bretagne et l’Allemagne ont déjà annoncé qu’ils n’enverraient pas de troupes.
«Une opération de maintien de la paix sous casques bleus nous paraît seule à même de répondre aux besoins de la Centrafrique », a estimé Jean-Marc Ayrault, tout en saluant le travail effectué par la force africaine.
Pour lui, l’armée française n’a « pas vocation à se substituer aux forces internationales, auxquelles il incombe d’assurer dans la durée, la sécurisation de la Centrafrique ».
A Bangui, la présidente de transition Catherine Samba-Panza «se réjouit que le peuple français accepte de voler au secours du peuple centrafricain», selon son porte-parole cité par l’AFP.
«La présidente exprime son sentiment de gratitude vis-à-vis de la France et de François Hollande au vu des efforts déployés pour sortir la Centrafrique de la situation difficile dans laquelle elle se trouve», a ajouté le porte- parole.