La France a soumis à ses partenaires au Conseil de sécurité de l’ONU la liste de personnalités centrafricaines susceptibles d’être sanctionnées, rapporte l’AFP. Cette liste, qui n’est pas définitive, comprend huit noms, dont ceux de l’ex-président François Bozizé et certains de ses fils, ceux de responsables Séléka, ainsi que de représentants des milices Antibalaka.
«Il faut des preuves et de nombreuses vérifications » pour mettre en cause les responsables à sanctionner», relève une source diplomatique citée par l’AFP.
Les discussions sont actuellement en cours à l’ONU en P3 (avec Etats-Unis et Grande-Bretagne), et ces pays peuvent également avancer des noms.
Lorsque la liste définitive aura été établie, elle sera présentée au Comité des Sanctions.
Le Conseil de sécurité a adopté le 28 janvier une résolution menaçant de sanctions ciblées (gel des avoirs et interdiction de voyager) « les individus ou entités qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité en RCA (…), font obstacle au processus politique de transition, violent les droits de l’Homme ».
La Centrafrique est plongée dans une grave crise depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé, chassé du pouvoir par une coalition de rebelles, la Séléka, qui a mis le pays en coupe réglée pendant 10 mois. Ces rebelles ont à leur tour été évincés avec le départ du président de transition Michel Djotodia, contraint le 10 janvier à se retirer sous la pression internationale.
Depuis, ce sont les Antibalaka, au départ des milices d’auto-défense constituées en représailles aux exactions des Séléka, qui font désormais régner la terreur dans une grande partie du pays.