En prélude à la célébration de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars, les agences du système des Nations unies (SNU) en République centrafricaine ont mené ce jeudi une initiative conjointe d’assistance aux jeunes filles du Lycée Professionnel Féminin de Bangui.
« En adhérant à cette initiative commune, les agences du système des Nations unies n’ont pas seulement voulu souligner leur engagement en faveur de la promotion du genre. Elles ont également voulu affirmer que le progrès et l’avenir de ce pays ne se feront pas sans les jeunes filles centrafricaines qui portent la vie et le dynamisme de demain », a affirmé la coordinatrice -résidente du SNU, Kaarina Immonen.
L’assistance était constituée de « kits de dignité » fournis par le FNUAP, des kits hygiéniques, des kits scolaires et récréatifs fournis par l’UNICEF, des préservatifs féminins et divers accessoires de sensibilisation contre le VIH/SIDA mis à disposition par l’ONUSIDA, ainsi que des kits médicaux de premiers secours fournis par l’OMS et destinés à alimenter le poste de santé du lycée. Un ordinateur et une imprimante multifonctionnelle ont été offerts par le PNUD pour soutenir le redémarrage de l’administration.
« Cette assistance vient à point nommé car notre établissement, déjà en difficultés, a récemment été victime de deux cas successifs de pillage du peu dont il disposait encore pour son fonctionnement », s’est réjoui le proviseur du lycée, Mme Françoise Ngouzoumandji.
Créé en 1973 comme collège technique, l’établissement a été érigé en lycée professionnel en 2007. Unique de son genre en République centrafricaine, il compte 460 élèves qui attendent la publication du nouveau calendrier scolaire pour reprendre les cours.
« La formation des jeunes filles est une chance pour la République centrafricaine car la réconciliation viendra à travers la formation », a indiqué la ministre de la Communication et de la réconciliation nationale, Antoinette Montaigne qui a présidé la cérémonie officielle de remise de l’assistance du SNU, au nom du gouvernement de transition. Elle a cependant souligné que le secteur de l’éducation doit relever de grands défis en RCA. « Le système éducatif centrafricain est tombé très bas et cela se voit dans l’état de vétusté très avancé des bâtiments de cet établissement. La République centrafricaine a besoin de la solidarité de toute la communauté internationale pour se reconstruire », a-t-elle dit.