Frappée de plein fouet par sa suspension en mai 2013 du Processus de Kimberley, la Centrafrique réfléchit aux voies et moyens de relancer l’exploitation minière.
Le Processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts, qui réunit gouvernements et industriels du diamant, dans l’objectif d’éviter de négocier sur le marché mondial, l’achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires.
Plusieurs spécialistes et acteurs du secteur minier étaient ainsi réunis jeudi à Bangui autour du thème « les enjeux pour la relance du secteur minier centrafricain face aux sanctions du Processus de Kimberley ».
« Avec la suspension et la crise actuelle, les artisans sont en chômage. Les bureaux n’ont plus de moyens pour acheter les diamants. Ces jeunes sont donc abandonnés dans la société et se convertissent en fraudeurs, bandits, augmentant le taux de délinquance juvénile. Il est important de leur créer un emploi », a expliqué Georges -Hyacinthe Ouaboua, directeur général des Mines et de la géologie.
Le Centrafrique a été suspendue le 23 mai 2013, deux mois après le renversement du président François Bozizé par les rebelles du Séléka et l’arrivée au pouvoir de Michel Djotodia.
L’industrie du diamant fait vivre près d’un quart de la population centrafricaine et M. Djotodia avait proposé un plan pour assurer la traçabilité des diamants exportés par son pays.
« Le Processus de Kimberley demande de continuer à affiner le plan», a indiqué Maxime-Ange Kazagui, représentant du Processus à Bangui. Il a annoncé qu’une mission de l’organisation était attendue prochainement en Centrafrique.