Tueries et enlèvements gagnent du terrain à Bangui

L’inquiétude pèse de plus en plus dans la capitale centrafricaine. Un homme a été enlevé depuis le 8 mars selon les membres de sa famille. Il s’agit de Francis Douali, âgé de 35 ans demeurant à Sica 2  dans le 2e arrondissement de Bangui.

La victime, selon les informations, a quitté la maison familiale pour une visite au quartier Combattant dans le 8e. Depuis la date du 8 mars, Francis Douali n’a jamais réapparu jusqu’à ce jour.

Marie Agathe Dominique Douali, sœur cadette de la victime, s’en plaigne au micro de RNL, « Il s’est rendu vers Combattant récupérer les effets d’une de nos sœurs défunte. Or, des parents du côté maternel, ont déjà enlevé les effets. Il a donc jugé de regagner le domicile familial à Sica 2. Depuis le 8 mars, il est porté-disparu ».

Toujours à propos de l’insécurité à Bangui, des cas de tueries ont été signalés lundi matin dans le 3e arrondissement. Un élément des Forces armées centrafricaines (FACA) a été froidement abattu au niveau du marché Km5.

Selon Ousmane Abakar, porte-parole des musulmans Centrafricains joint au téléphone par RNL, ce militaire a été à l’origine de sa mort. « C’est le caporal des FACA qui commande les Antibalaka de Béa Rex et du pont Jackson qui organise les tueries au niveau de Béa Rex. C’est lui qui a tué notre frère le chrétien samedi. Il est venu au niveau de la mosquée Ali Babolo avec 4 grenades en main pour les faire exploser dans la mosquée. Des jeunes se sont saisis de lui et dans la bagarre une des grenades a explosé, il a payé de sa peau, deux jeunes sont aussi blessés ».

La famille du soldat dément les informations selon lesquelles sa mort fait suite à une explosion de grenade qu’il aurait lui-même dégoupillée. Elle incombe la tuerie aux sujets musulmans armés du Km5. « Ils se sont emparés de notre frère au niveau de Rex et l’ont égorgé », rapporte un membre de sa famille.

La seconde victime est un professeur de biologie qui habite le quartier Yambassa toujours dans le 3e arrondissement.

Son frère cadet Maître Morel Sangone Féïndiro dément l’information selon laquelle son frère serait assassiné par des anti-balaka. Pour l’avocat, le professeur a été tué par un groupe de  musulmans qui se fait appelé « Texas ».