Le gouvernement centrafricain avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), s’attèle à réduire les tensions communautaires et rétablir la cohésion sociale. Un projet de trois mois est lancé dans ce sens dans les huit arrondissements de Bangui. Il vise trois domaines d’intervention, à savoir le plaidoyer, la sensibilisation et l’accompagnement des initiatives communautaires.
Des réunions de solidarité avec les notables des arrondissements les plus touchés par la crise s’est tenue il y a quelques jours à Bangui. La mairie du 8e arrondissement a abrité mardi l’une de ces rencontres.
Le projet vise l’arrêt des violences dans la capitale Bangui. L’arrêt de violences passe nécessairement par un dialogue entre les leaders communautaires, les groupes armés structurés et connus. C’est une marche inévitable vers la réconciliation nationale comme l’explique Dominique Malo, expert national au PNUD. « Avant de parler de la réconciliation nationale, il est important d’apaiser les cœurs, les esprits, de désarmer les cœurs et les esprits, d’amener les communautés à se parler, à discuter et progressivement, nous pourrions réunir les conditions pour pouvoir aller vers la réconciliation nationale », rassure-t-il.
Honoré Douba, chef de groupe dans le 1er arrondissement, est surpris de la qualité de l’ambiance qui a prévalu. « L’image du 8e arrondissement a appelé tout le monde et nous nous sommes dits, il faut venir dans le 8e. Nous avons échangé avec la population et les leaders des Antibalaka », a déclaré M. Douba.
Les responsables des Antibalaka, toujours mis en cause dans les cas d’insécurité, indiquent que ce sont les faux Antibalaka qui ternissent leur image. Fernand Farakowena compte sur la collaboration de la population pour les démasquer, « Je demande à la population du 8e en particulier et celle du pays en général de nous fournir les renseignements afin d’identifier ces personnes, les arrêter et les traduire en justice ».