La force africaine défend le contingent tchadien accusé d’avoir tué des civils

Le commandement de la force africaine en Centrafrique nie que des membres du contingent tchadien aient délibérément tué des civils samedi dernier à Bangui. Lors d’une mise au point lundi après-midi sur les événements de samedi dernier au Pk12, à la sortie nord de la capitale et dans certains quartiers périphériques, le général Martin Tumenta Chomu a affirmé que les troupes tchadiennes s’étaient trouvées dans l’obligation de riposter à une attaque de miliciens Antibalaka.

Selon ses explications, l’escorte du colonel Abdoulaye, nouveau commandant du contingent tchadien, a été prise à partie au Pk12 par des miliciens Antibalaka, alors qu’elle revenait de Bossangoa.

« Ils ont été attaqués (…) Des pare-brise cassés, des véhicules avec des trous de balles. Ils m’ont appelé, je leur ai demandé d’effectuer des tirs de dissuasion en vue d’ouvrir la voie. Ce qui a été fait », a déclaré le commandant de la force africaine.

 « Au même moment, il y avait des éléments de (l’opération française) Sangaris, qui avec leurs tirs, ont appuyé nos éléments de l’escorte du Tchad qui ont pu passer », a poursuivi le général, soulignant qu’un incident similaire avait eu lieu à Gabongo.

Ces altercations ont fait une trentaine de morts parmi les civils, selon un bilan provisoire.

« Je lance un vibrant appel à toute la population centrafricaine pour leur dire que nous sommes ici pour la paix et pour faire face aux hors- la-loi. Nous ne sommes pas ici pour faire face aux paisibles citoyens. Je demande au peuple centrafricain de toujours faire confiance aux forces pour que la présidente avec son gouvernement continuent à mener à bien leur mission », a-t-il conclu.

Pour leur part, les Antibalaka ont nié toute responsabilité.