Le gouvernement centrafricain condamne avec fermeté les évènements meurtriers de Fatima, Bégoua et Gobongo. Selon le Premier ministre, André Nzapayéké, « …ces actes relèvent du terrorisme et vise incontestablement à plonger le pays dans le chaos pour compromettre le processus de transition ». Le chef du gouvernement a fait cette mise au point mardi au cours d’une conférence de presse à la présidence de la République.
C’est un chef de gouvernement visiblement affecté par les violences meurtrières survenues le weekend dernier à Bangui qui était en face des journalistes. André Nzapayéké a pris la mesure de la gravité des évènements et, est toutefois resté évasif en ce qui concerne le Pk12.
« Un incident grave a eu lieu au Pk12 impliquant un contingent de la MISCA qui a du répondre à des attaques à la grenade. Le bilan provisoire est lourd. Des dizaines de morts et de blessés, des dizaines de maisons incendiées, des hommes et des femmes mutilées par les éclats d’une roquette lancée sur le quartier Gobongo par des hommes armés. Un bilan qui pourrait s’alourdir, vu le nombre de blessés admis dans les hôpitaux dans un état grave ».
Sur la question du gel des salaires dont les rumeurs circulaient depuis un moment à Bangui, le Premier ministre répond qu’il n’en est pas question. « Nous nous engageons à résorber les trois mois. Au fur et à mesure que nous allons avancer, nous paierons dès que nous le pourrions un et demi, deux mois » a-t-il précisé.
André Nzapayéké a justifié les mesures visant à opérer un contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’Etat par une meilleure gestion.
« En ce concerne le fichier du personnel, nous ne sommes pas là pour lutter contre les intérêts des travailleurs. Une bonne maîtrise du fichier du personnel permettrait à la transition de mieux faire son travail, de mieux programmer le redéploiement du personnel, la réouverture des écoles, le fonctionnement des hôpitaux et les ressources de l’Etat », a martelé le Premier ministre.
Concluant sur les troupes internationales, le chef du gouvernement Nzapayéké a déclaré : « il est aussi de notre devoir, nous, centrafricain de ne pas transformer les forces internationales venues nous aider en ennemis ».