La commune d’élevage d’Ouroudjafoun, dans la préfecture de la Ouaka, assiste à un surpeuplement d’éleveurs peulhs étrangers et centrafricains. Le prix des viandes de bœufs a régressé sur les marchés locaux. Toutefois, les autorités locales craignent une épidémie suite aux manques de vaccins dans la localité.
Les éleveurs nomades, appelés « Alagamba » et « Ouda » viennent chaque année dans la région paître leurs troupeaux. Les éleveurs centrafricains, refugiés depuis 2012 au Tchad et au Soudan sont tous de retour. Des éleveurs peuhls des régions du sud-ouest de la République Centrafricaine, fuient aussi les récentes attaques pour se refugier dans la Ouaka. Pour l’heure, la viande de bœuf inonde le marché entrainant la mévente.
Le maire de la commune d’élevage d’Ourodjafoun, Adamou Bi Ousmanou, a fait le point sur la situation au cours d’un meeting relatif à la restauration de l’autorité de l’Etat, organisé le week-end dernier à Maloum, chef lieu de la dite commune. Selon le maire, l’absence persistante des vaccins risque de causer une épidémie des maladies opportunistes issues des cheptels étrangers.
Pour les autorités préfectorales, c’est un ouf de soulagement pour la population. L’Agence centrafricaine de développement de l’élevage (ANDE) doit tout mettre en œuvre pour sauvegarder ses troupeaux par la vaccination.