L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean Serge Bokassa, exige le retrait du contingent tchadien de la Mission africaine, MISCA. Selon M. Bokassa, il s’agit de la voie de sortie de crise qui perdure dans le pays. « Le retrait du contingent tchadien de la MISCA et la non ingérence d’Idriss Déby dans les affaires centrafricaines seraient une grande contribution à la paix en Centrafrique », a déclaré l’ancien ministre.
Jean Serge Bokassa réclame également la suspension des relations diplomatiques entre la République Centrafricaine (RCA) et le Tchad. « Nous proposons une suspension des relations diplomatiques entre la Tchad et la RCA, pour nous laisser le temps à nous Centrafricains, de nous parler entre nous et de trouver les voies de la paix, de la réconciliation », a-t-il martelé. Car pour lui, « Tant que ces acteurs qui ne cessent de semer les troubles en RCA seront toujours là, le chaos va être toujours entretenu en Centrafrique », a-t-il conclu.
Une autre condamnation est celle du bureau provisoire du Forum Démocratique pour la Modernité (FODEM). Le président de ce parti politique, Stéphane Pentchoaki, condamne avec la dernière rigueur les évènements qui se sont produits dans le 3e arrondissement de Bangui et à Pk12 avec cette violence commise par des éléments tchadiens introduits sur le sol centrafricain. Il condamne cette infiltration et cet acte de cruauté ».
Il demande aux autorités de transition de donner des explications au peuple centrafricain, « Il faudrait que le gouvernement nous dise qu’est-ce qui a motivé cet acte criminel. Le bureau politique va demander au gouvernement de rompre la coopération entre la RCA et le Tchad ».
Stéphane Pentchoaki souhaite que la communauté internationale prenne ses responsabilité, « Le bureau du FODEM demande à la communauté internationale de voir le comportement affiché par le Tchad sur le sol centrafricain».
Ces prises de position font suite aux actes de tueries orchestrés le samedi 29 mars par les soldats du contingent tchadien de la MISCA au Pk12, Gobongo et Combattant après une attaque des antibalakas ; ce que nient ces derniers.