L’Organisation des Nations unies a indiqué ce vendredi 4 avril que les soldats de l’armée Tchadienne ont tiré sans avoir été provoqués sur la foule lors de l’incident à Bangui le week-end dernier, tuant 30 personnes et faisant au moins 300 blessés.
« Ils ont illégitimement ouvert le feu sur la population. Les soldats ont tiré de façon indiscriminée », a déclaré à Genève un porte-parole du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, Rupert Colville, présentant aux médias les premiers résultats des enquêteurs des Nations unies sur l’incident.
Aussitôt informés de la décision du Tchad de retirer son contingent annoncée jeudi lors du 4e sommet UE-Afrique à Bruxelles, les responsables de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), ont tenu une réunion d’urgence à Bangui au cours de laquelle ils ont affirmé prendre acte de la nouvelle.
Sur les 6.000 soldats de la MISCA, le Tchad compte un contingent de 850 hommes, actuellement déployés dans le nord de la République centrafricaine (RCA).
La décision de retrait annoncé jeudi à Bruxelles, fait ainsi suite à de nombreux incidents impliquant ces soldats dans la capitale centrafricaine, le dernier en date ayant causé le 29 mars une trentaine de morts en majorité des civils.