Des groupes de jeunes et des antibalaka ont accusé la Force africaine, MISCA basée à Berberati de commettre des exactions sur la population civile. Une accusation démentie par les responsables de cette force sous mandat africaine ainsi que par les autorités de la ville.
La plainte a surgi après les violences qu’a connues la ville. Selon le capitaine des antibalaka, Privat Stève Sérégaza, les éléments du contingent de la MISCA, basés dans la localité, persécutent la population civile.
« Le constat est visible au niveau de l’hôpital. La MISCA a handicapé la majeure partie de la population jeune. Ce n’est pas ce que nous souhaitons voir. Les antibalaka sont des jeunes centrafricains, qu’il faut sensibiliser. Ce ne sont pas des militaires de carrière », a expliqué Privat Stève Sérégaza.
Information également confirmée par le président de la jeunesse de Berberati, Joachin Méninga.
L’accusation a été rejetée en bloc par le capitaine Onana, commandant le contingent de la MISCA basé dans la ville.
« Ce n’est que mensonge. Depuis trois jours, des éléments de la milice antibalaka, venus de Gamboula, veulent s’installer à Berberati alors qu’ils ne sont pas connus officiellement des autorités. Nous les avons repoussés et il n’y a eu qu’un blessé dans leur rang », a déclaré le capitaine Onana.
Pour le maire de Berberati, Eustache Nakombo, la MISCA n’a fait que respecter son mandat, « La MISCA fait son travail, respecte son mandat qui est d’assurer la sécurité. Nous demandons aux autorités supérieures de rétablir la sécurité. Berberati est en train de souffrir de cette violence imposée à la population ».
Selon certaines sources, les soldats de la MISCA ne pourchassent que les jeunes qui ont intégré la milice antibalaka, et qui en ont profité pour commettre des exactions.