Selon des sources présentes dans la ville, des tirs d’armes ont été entendus ce mardi entre 5 heures et 9 heures du matin. Un affrontement a opposé des Antibalaka aux éléments de l’ex-Séléka.
La même source explique qu’ « au moins trente personnes sont tuées et plusieurs autres blessées » et que « la plupart des personnes tuées sont des civiles assimilés à tort à des Antibalaka ». Des dégâts matériels considérables ont également été enregistrés.
Les éléments de l’ex-Séléka, basés à Dékoa, ont reçu un renfort lourdement armé venu de Kaga Bandoro. Ces hommes armés, qui n’ont pas fait de distinction entre les jeunes de la ville, ont même « tué un volontaire de la Croix rouge locale qui voulait leur fournir des explications sur sa situation d’humanitaire », a indiqué à RNL une des personnes refugiées.
Un autre habitant de la ville a fait savoir que les exactions se sont automatiquement amplifiées avec « des pillages, braquages et menaces de mort perpétrés par les éléments de l’ex-coalition Séléka ».
Contrainte par les violences, la population a été obligée de se réfugier en brousse. Au moins 700 personnes ont trouvé refuge dans l’enceinte de l’église Sainte Anne de Dékoa. La population demande aux autorités de la transition de déployer des soldats de la Mission Africaine, MISCA, ou de la force française Sangaris dans la ville pour leur sécurité. Elle réclame aussi le retour de la paix pour leur permettre de vaquer à ses activités champêtres.