Les opérations de vérification et de contrôle du fichier de la solde et de la fonction publique sont lancées ce lundi dans les différents Ministères à Bangui. A travers cette opération, le Gouvernement veut maitriser avec exactitude le nombre de ses fonctionnaires et agents, mais aussi avoir une idée claire de l’enveloppe nette des salaires. RNL s’est rendue dans quelques départements ministériels pour voir l’effectivité des opérations.
Au Ministère des transports et de l’aviation civile, les opérations ont été perturbées par le manque de moyens de transport notamment les taxis et bus. Néanmoins, plusieurs agents ont répondu à l’appel comme Noël Glaméndé, directeur des ressources humaines au Ministère des transports.
« Nous avons démarré avec un léger retard et je suis la 30e personne à me faire recenser. Tout le monde a battu le pavé pour être au lieu de service », a-t-il dit.
A quelques 500 mètres, se trouve le Ministère de la fonction publique. L’engouement est réel. Sur les 237 fonctionnaires que compte ce département, 116 se sont déjà recensés. Mais aucun détail sur les différentes étapes n’est laissé au hasard, ce que précise Joseph Ngaidama, directeur des ressources humaines par intérim.
« Avant de prendre la fiche, l’agent ou le fonctionnaire doit s’inscrire sur une liste prévue à cet effet. Il prend la fiche, la rempli et la ramène, la soumet à la vérification avant l’enregistrement et le classement », a expliqué le contrôleur.
Si certaines voix ont jugé ces opérations inopportunes, Robert Bokiko, fonctionnaire de l’Etat, n’y voit pas d’inconvénient. « C’est le patron qui a demandé qu’on vienne vers lui justifier notre présence et prouver que nous sommes en activité. C’est une opération totalement opportune », a-t-il déclaré.
Au lendemain de l’annonce de ces opérations, la Confédération syndicale des travailleurs de Centrafrique (CSTC) sans pour autant s’opposer au projet, a jugé le moment inopportun.