Les ressortissants de l’Ouham Péndé à Bangui ont exprimé leur ras-le-bol après des violences perpétrées sur des populations de cette préfecture par des bandes armées. L’enseignant chercheur à l’université de Bangui et ressortissant de l’Ouham Péndé, Roger Bérang, a interpelé les autorités de la transition. Selon lui, les habitants de ces localités sont abandonnés à leur triste sort.
« Les 2 et 4 avril à partir de Bédaoussang, les peuhls Bororo ont tué des personnes et incendié des villages. Mon grand frère figure parmi les gens tués et deux de mes cadets blessés. Dans le village Bédjangala, toutes les maisons ont été brûlées sauf l’église. Ils promettent de revenir, raison pour laquelle j’en appelle aux autorités politiques et administratives pour jeter un regard sur ce qui se passe dans cette partie du pays », a martelé M. Bérang.
L’universitaire a lancé un appel au calme à l’endroit des populations de l’Ouham Péndé.
« A Paoua, la population est meurtrie. Elle vit en brousse exposée à tout. Je leur demande de se calmer. Dieu a dit, « à moi la vengeance », Dieu les vengera », a-t-il déclaré.
Au moins une vingtaine de civils ont été tués, plusieurs autres blessés et neuf maisons également incendiées cette semaine dans des attaques successives par des hommes armés dans la localité de Paoua.