La présidente de transition, Catherine Samba-Panza, appelle à la vigilance des femmes et à la dénonciation de toute action visant à déstabiliser la République Centrafricaine. La cheffe d’Etat met en garde les aventuriers qui, selon elle, sont connus des services de renseignement.
L’appel de la présidente de transition est intervenu mardi 22 avril à l’occasion de la cérémonie de la relance des activités de l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA), qu’elle a personnellement présidé. La cérémonie s’est déroulée au siège du Conseil National de Transition (CNT).
La cheffe d’Etat de transition est apparue visiblement affectée par la recrudescence de la violence de ces dernières semaines tant à Bangui qu’en province. Catherine Samba Panza parle des aventuriers bien connus des services de renseignement sans pour autant les citer. Elle compte sur les femmes pour invalider les manœuvres de déstabilisation afin d’y mettre un terme. Ces manœuvres endeuillent des familles et sèment la désolation dans la communauté.
« Je m’associe au chagrin des familles éprouvées par les diverses actions barbares de ceux qui, par des calculs politiciens, espèrent tirer profit du malheur de la population. Je compte sur votre vigilance pour dénoncer toute action de déstabilisation de ce pays par des aventuriers bien connus de nos services de renseignement », a déclaré Samba-Panza aux femmes présentes à la cérémonie.
La présidente de transition a mis en exergue les multiples cas d’exactions dans certains arrondissements de Bangui mais aussi dans de nombreuses provinces. « Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne signale les exécutions et les destructions des biens des citoyens à Bangui précisément dans les 3e, 5e et 8e arrondissement. Rien ne justifie ce crime, rien ne justifie ces actes barbares, sinon la volonté de déstabiliser la transition », a-t-elle martelé.
Catherine Samba Panza demande à ceux qu’elle appelle aventuriers de prendre leur mal en patience et d’attendre la fin de la transition. « Ils n’ont qu’à patienter, il ne reste que 10 mois à la transition », a conclu la cheffe d’Etat.