Face à l’insécurité persistante, Médecins Sans Frontière (MSF) décide de limiter ses interventions pour une semaine dans le pays et surtout dans les zones limitrophes. Seuls les services d’urgence seront opérationnels.
MSF entend ainsi protester contre les exactions des groupes armés dont elle est victime. C’est au cours d’une conférence de presse co-animée lundi 5 mai par les responsables de cette ONG humanitaire à Bangui.
Visiblement, l’équipe de MSF était affectée par l’évènement de Boguila. Le directeur général MSF Hollande, Arjan Hehenkamp, et le chef de mission MSF RCA, Stefano Argenziano, n’ont pas mâché leurs mots pour qualifier l’attaque de Boguila « d’odieuse et d’inacceptable ».
Les deux humanitaires se disent consterner de constater que ni le gouvernement de transition ni les représentants des groupes armés, « n’aient pas largement et fermement condamné les massacres de Boguila ».
Selon le chef de mission MSF RCA, il y a urgence de faire quelque chose. « On ne peut pas dire exactement qu’est-ce qu’on va faire. Jusque là on attend que tous les groupes vont être intéressés de répondre à nos soucis », a spécifié Stefano Argenziano.
Si d’ici une semaine MFS n’obtient pas gain de cause, qu’adviendrait-il ?
« C’est une décision très douloureuse et très difficile à prendre. C’est un cas de force majeur qui nous oblige à quitter temporairement les opérations à Boguila en attendant de réévaluer les conditions sécuritaires pour limiter l’exposition sécuritaire de nos équipes », a- répondu le Directeur Général MSF Hollande, Arjan Hehenkamp.
L’attaque de Boguila avait fait 16 morts dont trois membres du personnel de MSF.