Les natifs de la sous préfecture de Markounda dans l’Ouham, réunis au sein du collectif des ressortissants de Markounda en abrégé CORESMA, ont dénoncé avec fermeté les multiples tueries et exactions perpétrés par les groupes armés sur la population civile de la région. La dénonciation a été faite à travers un communiqué de presse publié début avril.
Le collectif a pointé du doigt le mutisme observé par le gouvernement de transition, piloté par le technocrate André Nzapayéké, devant la kyrielle de malheurs que vit la population.
Un membre du collectif, Jean-Marc Mounoubaï, a rassuré que les peines des habitants remontent à 2013 et persistent encore. Il a sollicité du gouvernement l’envoi des forces internationales pour la sécurisation des personnes et des biens dans cette partie de la République Centrafricaine.
« Nous dénonçons, au nom du collectif des ressortissants de Markounda, les faits et actes odieux perpétrés depuis 2013, et récemment d’avril à ce jour, des bandes armées ont envahi la sous préfecture. On déplore des morts, des pillages des maisons, des biens, beaucoup de cases ont été incendiées. Les cadavres sont laissés à la merci des porcs et des chiens parce que la population est terrée en brousse. On demande au gouvernement le déploiement des forces de la Misca et de la Sangaris », a martelé Jean-Marc Mounoubaï.
Il faut dire que mardi 22 avril, la ville de Bouca dans l’Ouham, a été assiégée par d’ex-combattants de la Séléka lourdement armés. Les hommes armés en provenance de Batangafo ont pris d’assaut la localité. Plusieurs centaines de personnes sont reparties se refugier à la mission catholique ou en brousse.
D’autres témoins ont affirmé qu’il y aurait eu plusieurs morts et des blessés malgré la présence des soldats de la force africaine, Misca.