13 personnes ont été tuées samedi dernier au village Dissoukou, à 60 km de Kaga-Bandoro sur l’axe Dékoa. Une dizaine d’entre elles ont été regroupées dans une maison et brulées vives. L’acte est attribué à des hommes armés, assimilés aux éléments de l’ancienne coalition rebelle Séléka.
L’un des villageois qui a tenté de s’échapper par la fenêtre a été abattu à bout portant. Pris de panique, une partie de la population s’est enfuie en brousse. Le reste a rejoint le site des déplacés de la cathédrale Sainte Thérèse.
Au centre ville, c’est un calme précaire qui règne. Il faut dire que des foyers de tension sont encore visibles selon notre correspondant dans la ville. Pour illustration, un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, connu sous le sobriquet de ‘‘Zaparo’’, a été enlevé dans la nuit de samedi. Sa dépouille mortelle a été retrouvé dimanche matin. A cela s’ajoute les multiples cas de pillages et actes de vandalisme sur les propriétés privées.
Au centre commercial, la plupart des boutiques sont restées fermés, le marché tourne au ralenti.
Au village Ngoulikpa à 12 Km du centre ville sur l’axe Ouandango, une femme a été tuée par des hommes en arme non identifiés alors qu’elle se rendait au champ. La population, inquiète pour sa sécurité, a préféré rejoindre la cathédrale où plus de 25.000 déplacés se sont déjà regroupés dans des conditions d’hébergement et de nutrition difficiles. Avec le début de la saison pluvieuse, la population est exposée à de nombreuses maladies, surtout les enfants en bas âge.