Le président du Parti pour la renaissance centrafricaine (PARC), Gaston Mandata Nguérékata, estime que la tenue du congrès de l’ancienne coalition Séléka à Ndélé, du samedi au dimanche dernier, dans le nord de la Centrafrique, marque l’exécution d’un projet de partition du pays.
Au cours d’une conférence de presse jeudi à Bangui, il a appelé les autorités de transition à se prononcer clairement sur cet événement.
Gaston Mandata Nguérékata, qui s’est présenté, lors de la conférence de presse, comme « un travailleur social et humanitaire et non un homme politique », a affirmé que la mise en place d’un état-major au sein de l’ex-Séléka concrétisait le plan de partition.
«La Séléka a nommé un état-major. C’est une décision de souveraineté. On ne peut pas, dans un Etat unique, avoir deux états-majors. La partition est déjà là et nous apprenons qu’ils vont installer leur capitale politique à Bambari », a-t-il dit.
Puis, il s’en est pris au gouvernement, l’accusant de se murer dans « un silence assourdissant ». « Je constate encore une fois un immobilisme, un silence total de la part des autorités de la transition, un déficit de communication qui ressemble à un mépris du peuple centrafricain. Le gouvernement ne fait rien, ne nous montre pas le plan pour contrer cela. Qui ne dit mot consent », s’est révolté le président du PARC.
Pour lui, une partition de la Centrafrique constitue un danger pour les pays de la Communauté …..(CEMAC), dont les il a exhorté les chefs d’Etat à se mobiliser. « Hier, c’était le Soudan, aujourd’hui c’est presque déjà la RCA, demain ce sera le Cameroun, le Gabon et le Congo. Je voudrais attirer très respectueusement l’attention des chefs d’Etats de la CEMAC sur ce danger qui se profile à l’horizon pour toute la région. La CEMAC risque d’éclater », a déclaré l’universitaire centrafricain.
Au lendemain du congrès de Ndélé, le nouveau coordonnateur politique provisoire de l’ex-Séléka, Abdoulaye Hissein, avait cependant réfuté les allégations de tentative de partition de la Centrafrique.