La ‘‘Caritas Centrafrique’’ poursuit son assistance humanitaire en faveur de la communauté peuhle regroupée à Yaloké dans l’Ombella-M’Poko au sud de la République Centraficaine.
Jeudi, elle a distribué des vivres et non-vivres : pain, cartons de sardines, médicaments, paquets de savons et nattes.
A la tête du convoi, se trouvait le président de la ‘‘Caritas Centrafrique’’, l’archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga.
Après la distribution, une salle de consultation de fortune a été aménagée sur place pour des soins d’urgence. De nombreux malades se sont aussitôt alignés pour se faire soigner.
Les peuhls regroupés à Yaloké ne s’y sentent cependant pas en sécurité et souhaiteraient être transférés à Garoua-Boulai, à la Frontière avec le Cameroun.
« Le responsable de la communauté chrétienne nous a toujours fait du bien. Mais nous ne pouvons pas nous rendre au marché, nous avons peur, c’est pourquoi nous demandons à être transférés à Garoua Mboulaï », a indiqué l’un d’entre eux.
La cohabitation entre communautés locales est difficile, selon un autre habitant de Yaloké. « Lorsque les Séléka sont arrivés au pouvoir, les peuhls oint pris les armes et ont tué des gens. Raison pour laquelle, la cohabitation est difficile à Yaloké », a-t-il expliqué.
L’Abbé Danny Arthur Bandoba Grémbet, curé de la paroisse Saint Joseph de Yaloké, a exhorté les humanitaires à écouter les préoccupations de ces peuhls. « Il faut bien que ceux du HCR, du conseil danois, ceux qui ont des compétences pour travailler auprès des réfugiés puissent s’activer sur le terrain et aider à ce que les peuhls puissent se sentir accueillis », a dit le prêtre.
C’est la troisième fois, en moins d’un mois, que l’ONG Caritas Centrafrique vole au secours de communauté peuhle de Yaloké.