Suite à la crise sécuritaire, les petits commerçants des villes de Boali et Yaloké dans la préfecture de l’Ombella M’Poko n’arrivent plus à vendre leurs marchandises.
Les personnes qui ont fui l’insécurité sont autant de clients potentiels en moins. Et celles qui sont restées n’ont presque plus de pouvoir d’achat. Dans les rares endroits où des denrées sont disponibles, les prix ont grimpé de façon vertigineuse.
Au marché de Yaloké, plusieurs commerces ouverts manquent de produits de première nécessité. La cuvette de manioc, à titre d’exemple, se vend à 1.250 FCFA. Les vendeurs accusent des éléments de l’ex-Séléka d’être responsables de leur malheur.
« Lorsque les Séléka sont arrivés dans la ville, ils ont fait beaucoup d’exactions à Yaloké. Ils ont pris tout ce que j’avais comme marchandises à vendre », se souvient un petit commerçant.
« Avant, nous réalisions un peu de bénéfice, mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. Au chantier aurifère, rien ne marche », renchérit une femme.
Une situation identique à Boali, où les revendeurs se disent à bout de souffle. « Les gens ont peur de se rendre dans la forêt en quête du yétoum. Du coup, le prix d’achat de ce produit non- ligneux est monté jusqu’ à 100 F CFA », a expliqué un revendeur.
Pour ce boutiquier, les recettes ont subi une chute libre, « Avant, on pouvait réaliser une recette de 2000 F CFA. Aujourd’hui, on peut difficilement avoir 300 ou 400 F CFA. On doit acheter le pétrole, le savon et s’occuper des enfants ».
De Yaloké à Boali, les habitants appellent de tous leurs vœux le rétablissement de la sécurité afin de pouvoir à nouveau vaquer aux occupations de tous les jours.
« Il faut que la sécurité revienne pour permettre au marché de prendre un nouvel élan », souhaite un homme de Boali, qui salue les petits pas vers la normalisation de la situation.