La mort de trois jeunes de la communauté musulmane hier a provoqué de nouveaux accrochages entre un groupe d’Antibalaka et un autre groupe d’hommes armés venus du km 5 ce lundi. Une situation très confuse et tendue qui a commencé dimanche à divers endroits : tirs sporadique toute la journée et jusque dans la nuit, des tirs à l’arme lourde et automatique, suivis d’explosions de grenades.
Les véritables raisons de ce regain de tension ne sont pas encore élucidées. Selon des témoins joints dimanche par RNL, l’incident serait parti autour de l’organisation d’un match de football au quartier Ramandji. La même source indique qu’au moins trois personnes ont été tuées. Apprenant cette nouvelle, un groupe de jeunes mécontents a barricadé la rue allant du croisement Koudoukou à celui de Miskine-Benz-vi. « Ces affrontements sont les manifestations de mécontentement des jeunes musulmans contre l’assassinat de trois des leurs hier dimanche dans le secteur de Ramandji », a déclaré un Imam au téléphone de Radio Ndeke Luka.
Lundi sur les ondes d’une radio étrangère, Joachim Kokaté, conseiller au désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) à la primature a condamné ces actes. Il a demandé que les auteurs soient traduits en justice.
Un habitant du 5e arrondissement témoin des événements, rapporte que, « les affrontements de ce lundi se sont déroulés sur l’avenue Koudoukou non loin du quartier Fondo où les forces de la Misca se sont interposées pour empêcher les deux belligérants de se battre ». Pendant ce temps, les soldats français de l’opération Sangaris étaient postés au Pont de Saye-voir.
Toujours ce lundi, un habitant du quartier Fatima dans le 6e, parle d’un affrontement entre les jeunes du Km5 et les Antibalaka, tous armés, au niveau de l’ancienne gare routière de Mbaïki au rond point Cattin.
Craignant d’être victimes de balles perdues habitants de plusieurs quartiers ont fui vers la Carrière et l’église Notre Dame de Fatima.