Les Centrafricains sont appelés à reprendre leurs activités après l’attaque meurtrière, la semaine dernière, contre une église catholique à Bangui.
L’appel a été lancé dimanche par le Premier ministre André Nzapayéké alors que la classe politique centrafricaine continue de condamner cette attaque qui a visé mercredi dernier l’église Notre-Dame de Fatima, à Bangui.
« Je demande à la population de reprendre le travail, le lundi 2 juin 2014. Nos enfants doivent retrouver le chemin de l’école, nos étudiants le chemin de l’université, les travailleurs le chemin de leur ce travail. Je demande à notre jeunesse de ne pas compromettre son avenir. Cette jeunesse est l’avenir de notre nation », a déclaré le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a par ailleurs appelé les forces de défense et de sécurité à regagner leurs camps respectifs le même lundi 02 juin.
« Le gouvernement demande à tous nos policiers, gendarmes, militaires de regagner les camps et de ne pas compromettre l’avenir de notre armée, de nos forces de défense et de sécurité sous les yeux de la population nationale et de la communauté internationale », a-t-il poursuivi. Il a assuré que « les autorités de transition font tout ce qui est possible pour que les forces de défense et de sécurité retrouvent leur gloire d’antan ». « De nombreux pays amis sont prêts à nous aider dans cette œuvre. Tous nos vaillants policiers, gendarmes et militaires doivent regagner les camps », a-t-il insisté.
Pendant ce temps, la classe politique continue de condamner l’attaque de mercredi dernier qui a fait une quinzaine de morts à l’église Notre-Dame de Fatima, à Bangui.
« C’est un acte que je qualifie de terroriste. C’est un sentiment de colère et de profonde réprobation que j’exprime. (…)Cet acte ignoble ne doit pas rester impuni », a déclaré Cyriaque Gondha, président du Parti national pour une Centrafrique nouvelle (PNCN).
L’homme politique a par ailleurs appelé la présidente Catherine Samba Panza à passer à l’acte après sa promesse de vendredi de désarmer les milices. Pour lui, il faut que le gouvernement sécurise chrétiens et musulmans du pays.
Le président du PNCN a enfin demandé la tenue, d’urgence, d’une « concertation nationale », comme tremplin vers « la réconciliation nationale et une paix durable ».
Pour sa part, Rigobert Vondo, président du Parti de l’unité du peuple (PUP) « demande avec insistance » à l’opération militaire française Sangaris et à la force de l’Union africaine (MISCA) « de sécuriser immédiatement tous les sites des déplacés afin de barrer la route à toute autre tentative ». « Le PUP déplore et regrette l’agissement de certains leaders des partis politiques qui tiennent vaille que vaille à récupérer politiquement ce drame », ajoute-t-il, appelant les jeunes à ne pas le laisser manipuler.