Le président du parlement de transition centrafricain estime que le désarmement des bandes armées ne saurait être efficace sans la participation des Forces armées centrafricaines (FACA).
Alexandre-Ferdinand Nguéndet a demandé la participation de l’armée nationale alors qu’il procédait lundi à clôture de la première session ordinaire et à l’ouverture de la troisième session extraordinaire du Conseil national de transition (assemblée nationale provisoire).
« La présente session se termine dans un climat déplorable, caractérisé par la persistance d’actes de violence à l’encontre des populations civiles », a-t-il d’abord relevé. « Le désarmement n’a pas encore atteint un niveau satisfaisant puisque des personnes en armes continuent de semer la mort, la désolation à travers tout le pays. Nous ne le dirons jamais assez, les Centrafricains ont besoin de paix et de sécurité », a affirmé M. Nguéndet.
Il a ainsi demandé que les FACA soient associées au processus. « Pour y parvenir, il faut renforcer les opérations de désarmement par une implication des forces armées centrafricaines de bonne moralité dans le dispositif sécuritaire », a-t-il suggéré.
Alexandre – Ferdinand Nguéndet a par ailleurs exigé la tenue d’un dialogue inter- centrafricain ainsi que la mise en place d’un plan d’aide au retour des Centrafricains déplacés dans leur pays, ou ayant cherché refuge à l’étranger.
« L’organisation du dialogue comme moyen de résorber la fracture sociale des derniers évènements est une nécessité, voire une urgence du moment », a-t-il déclaré, en présence notamment du Premier ministre André Nzpayéké. Il a appelé le gouvernement à « réunir autour d’une même table toutes les parties prenantes à la crise centrafricaine et les autres sensibilités pour ensemble parler de l’avenir » de la Centrafrique.
« L’autre question délicate, a-t-il poursuivi, concerne le sort des déplacés internes et externes ». « L’urgence est de tout faire pour que nos compatriotes, tant ceux se trouvant à l’extérieur que les déplacés internes regagnent leur lieu de résidence habituel. Le gouvernement doit mettre en place un vaste plan d’aide au retour des personnes déplacées », a-t-il demandé.
Le président du Conseil national de transition a enfin appelé le médiateur dans la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, à réunir d’urgence les responsables des différents groupes armés afin d’obtenir, de leurs mouvements, l’arrêt immédiat des actes de violence.