Alors qu’un calme relatif semble régner à Bangui, la capitale centrafricaine, après l’attaque de la semaine dernière contre une église catholique, la préfecture de la Ouaka, dans le centre du pays, a été lundi le théâtre d’affrontements meurtriers entre Antibalaka et ex-Séléka.
Toutes les sources jointes sur place font état de plusieurs morts, mais sans préciser le nombre.
Les affrontements ont eu lieu à Bakala, à 70 kilomètres de Bambari, le chef-lieu de la Ouaka.
Selon un habitant de Bambari, qui cite des villageois fuyant Bakala, « des civils ont été pris à partie par des ex-Séléka ». Plusieurs personnes soupçonnées « d’appartenir à la milice Antibalaka ont été systématiquement exécutées par les ex-Séléka partis de Bambari où se trouve leur état-major », a poursuivi cet habitant soulignant que les mouvements de personnes en provenance de Bakala ont provoqué une panique généralisée à Bambari.
Mais le porte-parole des ex-Séléka à Bambari, Ahmat Nedjad, a démenti, affirmant que les hommes de son mouvement avaient tout simplement repoussé une attaque d’Antibalaka. « La ville de Bakala a été attaquée. On reconnaît avoir fait subir de lourdes pertes aux insurgés Antibalaka. Pour l’instant, nous contrôlons la ville, ils ont tendu des embuscades partout, mais nous sommes en train de les nettoyer », a-t-il déclaré.
Pendant ce temps, à Kaga-Bandoro, un peu plus au nord, la sous-délégation du Comité international de la Croix Rouge (CICR), a été victime d’un vol à main armée dans la nuit de lundi à mardi. Des hommes armés non encore identifiés ont emporté, sans faire de dégât humain, une importante somme d’argent, selon Germain Mwehu, porte-parole du CICR.
Dans la nuit de dimanche à lundi, c’est la base de Médecins sans Frontières (MSF), à Ndélé, dans le Baminigui Bangoran, dans le nord de la Centrafrique, qui avait été attaquée par quatre hommes armés.