Souvent accusés de jeter l’huile sur le feu, une vingtaine de partis politiques centrafricains se sont rencontrés lundi à Bangui pour tenter de dégager une position commune sur les principales préoccupations du moment dans le pays : situation sécuritaire, désarmement des groupes armés, réarmement des Forces armées centrafricaines (FACA).
Pour l’initiateur de la rencontre, le Parti de l’unité nationale (PUN), le temps est à la mobilisation des formations politiques. « Comme notre responsabilité collective est engagée, nous voulons exhorter tous les partis politiques à se mobiliser pour proposer une solution qui puisse leur permettre de redorer leur blason, de se réconcilier avec le peuple centrafricain qui ne croit plus en l’action politique », a expliqué Davy -Victorien Yama, porte-parole du PUN.
Mais, pour Janet Nazaire Damossa, du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), les partis politiques ont joué leur rôle, en dénonçant les violences ou en interpellant les autorités de transition. « Le RDC a toujours signé des communiqués de presse, le RDC est intervenu sur RNL à maintes reprises. A chaque fois que la situation l’interpellait, le RDC est toujours intervenue. Les politiques que nous sommes n’ont jamais été aussi absents que le prétendent certaines personnes », a-t-il dit.
Pour sa part, Prisca Renazou, qui représentait le Carrefour démocratique centrafricain pour le développement (CDCD) a proposé la tenue d’une réunion des « différentes plateformes politiques », afin de pouvoir agir, comme un seul homme, face à la crise.
Les représentants de ces partis politiques se sont prononcés en faveur de la stricte application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU en ce qui concerne le désarmement des milices.
Ils ont également déploré le retard que prend le réarmement des FACA.