Le gouvernement tchadien a démenti ce week-end les allégations de la Commission d’enquête internationale de l’ONU sur la Centrafrique, selon lesquelles des soldats tchadiens avaient été vus à Bangui aux côtés de la rébellion Séléka, en mars 2013.
« Le gouvernement de la République du Tchad tient à rappeler (…) qu’il ne soutiendra jamais un mouvement armé ayant l’intention de déstabiliser la Centrafrique ou tout autre pays africain », déclare N’Djamena, dans un communiqué publié dimanche.
Le Tchad « appelle l’ONU à faire preuve de discernement et à arrêter une fois pour toutes, sa campagne gratuite aux desseins jusque-là inavoués », poursuit le communiqué.
Selon la commission d’enquête des Nations unies, « il existe assez de preuves pour penser que Djotodia et la Séléka ont reçu un soutien financier et militaire du gouvernement du Tchad » pour renverser le président François Bozizé.
« Des officiers tchadiens ont été vus à Bangui après la prise de pouvoir par la Séléka, opérant dans le cadre du mouvement Séléka », précise la commission.
Les violences entre les ex-rebelles Séléka et les milices Antibalaka ont fait des milliers de morts en Centrafrique.
Des milliers de personnes ont également été contraintes de fuir le pays.
Michel Djotodia, installé au pouvoir par les Séléka, a été poussé à la démission par la Communauté des Etats d’Afrique centrale (CEMAC).
Le 9 mai dernier, le Tchad a décidé de fermer sa frontière avec la Centrafrique. Une décision prise quelques semaines après le retrait de ses soldats de la force de l’Union africaine en Centrafrique (MISCA).