Le ministère de la Réconciliation nationale en partenariat avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’activent pour le rétablissement de la paix et de la cohésion sociale en Centrafrique. Ces deux institutions ont organisé à Bangui depuis mercredi et pour dix jours un atelier de renforcement des capacités des leaders communautaires à la médiation et à la prévention des conflits.
Une trentaine de représentants venus des huit arrondissements de Bangui participe aux travaux.
Le chef du bureau de liaison de la CEEAC à Bangui, Adolph Nahayo, a indiqué que l’institution sous régionale est toujours prête à soutenir la Centrafrique dans des stratégies à mettre en place en vue d’asseoir la véritable réconciliation nationale sur l’ensemble du territoire.
« La CEEAC, après la prise en main de la stabilisation sécuritaire par l’Union africaine à travers la Misca, continue son appui en particulier pour la réconciliation nationale et une paix durable….. nous nous inscrivons dans la stratégie nationale de réconciliation développée par le ministère à la Réconciliation », mentionne M. Nahayo.
La Centrafrique fait partie intégrante de la CEEAC, et est liée aux autres états membres par « une destinée commune au niveau économique, au niveau politique puisqu’il n’y a pas de développement sans paix même si le développement entretient la paix », a indiqué le chef du bureau de liaison à Bangui.
Pour Antoinette Montaigne, ministre de la Communication et de la Réconciliation nationale, il est question de « doter les leaders communautaires de moyens capables de leur permettre de prévenir les éventuels conflits dans le pays. Les participants vont être outillés sur les stratégies de règlement des différends par le dialogue ».
Les travaux qui ont débuté hier, prendront fin le 20 juin prochain.
Pendant ce temps à l’hôtel Ladger à Bangui, prennent fin ce soir les travaux préparatoires du prochain dialogue national en vue d’une réconciliation en Centrafrique.
Les participants, une trentaine, venus des différentes couches sociopolitiques du pays vont devoir proposer un schéma qui prend en compte les erreurs du passé, c’est-à-dire les erreurs du dialogue politique inclusif de 2008, afin d’organiser un dialogue réussi pour mettre fin aux crises récurrentes qui frappent la Centrafrique depuis des décennies, mais exclusivement la crise qui a pris naissance le 10 décembre 2012.