Sécurité : réunion de haut niveau dans un quartier du 6e arrondissement

De hauts responsables du ministère de la  Sécurité Publique sont descendus lundi, au quartier Kpétènè, dans le 6e arrondissement de Bangui, en compagnie de représentants du contingent burundais de la force africaine.

Pour le directeur de cabinet du département de la Sécurité Publique, Dominique Saïd-Panguindji, l’objectif de cette descente sur le terrain était d’abord d’écouter la population, en vue de définir les stratégies à mettre en œuvre pour ramener la paix dans ce quartier.

Le chef intérimaire du quartier, Sylvain Odazoyen, a d’abord fait une présentation sommaire de la situation sécuritaire dans sa zone. « Suite aux derniers évènements meurtriers de l’église Notre Dame de Fatima, mon quartier a été envahi par des hommes en armes qui ont terrorisé les administrés et les ont obligés à regagner les sites de déplacés », a-t-il dit.
 
Il n’a pas caché qu’il sentait débordé. « De nombreuses maisons ont été vandalisées. Les enlèvements se sont multipliés et je suis fatigué d’intervenir. Il m’a fallu faire venir les responsables du département et les forces étrangères de la MISCA pour échanger avec la population », a-t-il reconnu.

Le témoignage d’un habitant de Kpètènè I a prouvé que la peur était encore loin de disparaître.  « Cela fait six mois que je ne dors pas dans le quartier. Le couloir Kokoro-Kpètène, où j’habite est constamment fréquenté par des gens en armes qui agressent même à partir de 9 heures du matin », a dénoncé cet homme.
 
D’autres habitants ont pris la parole dont certains ont demandé le redéploiement de la police et le réarmement des Forces armées centrafricaines (FACA).

Le contingent burundais de la force africaine a promis d’assurer la protection des civils.