L’ONU demande aux groupes armés en Centrafrique de rentrer dans la légalité

Le Représentant  spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, Babakar Gaye a réitéré mardi son message aux groupes armés en Centrafrique de déposer les armes, de chercher à rentrer dans la légalité. « Les Nations unies réitèrent leur appel aux Antibalaka à renter dans la légalité en déposant leurs armes et en se tenant prêts à bénéficier des programmes de retour dans leurs communautés d’origine », a déclaré M. Gaye au cours d’une conférence de presse mensuelle à Bangui. 

Aux ex-Séléka, Babakar Gaye leur demande d’honorer les textes et de prendre leur mal en patience en attendant le Désarmement-Démobilisation et Réinsertion (DDR). « Les Nations unies appellent les Séléka à se tenir prêts à entrer dans le DDR en respectant scrupuleusement les mesures de confiance et en se soumettant partout à l’autorité de l’Etat », a-t-il martelé.

Le Représentant de Ban Ki-moon en Centrafrique a réitéré ces appels au cours de la conférence de presse qu’il a animé mardi 24 juin à Bangui au siège de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA). Une conférence de presse intervenue 24 heures après le déclenchement de violences meurtrières de Bambari, chef lieu de la Ouaka. 
                
Babakar Gaye a ouvert sa rencontre mensuelle avec la presse en saluant la mémoire de la journaliste Blanche Elisabeth Olofio décédée le 23 juin 2014 après être violemment agressée en janvier 2013 dans la ville de Bambari par les ex-seleka alors maîtres des lieux. Babakar Gaye se réjouit des initiatives visant à réconcilier les ex-Séléka et Antibalaka tout en regrettant les piques de violences récurrentes dans le pays.

Pour Babakar Gaye, la paix durable est à trouver par le dialogue. « Le désarmement par la force, c’est opposer à une violence une autre violence. Alors qu’il ne s’agit non pas de désarmer mais il s’agit au fond de démobiliser. Il s’agit de traiter les causes qui sont à l’origine de la violence et non pas l’expression simplement de cette violence. C’est pour cela que nous considérons que le meilleur désarmement est un désarmement qui est durable, celui qui est précédé d’une discussion des causes de la violence et d’un accord entre toutes les parties sur la manière de mettre fin à ces causes », a souligné le diplomate onusien.